mercredi 14 décembre 2011

Entre nous soit dit

Amateurs de grandes sagas familiales, ce livre est pour vous! Nous voici en effet en présence d'un  récit touchant et prenant.
Ne connaissant pas l'auteur, Cathy Kelly, j'ai donc acheté ce roman par hasard, parce que le résumé de la quatrième de couverture me plaisait bien.

Il s'agit avant tout d'une histoire de femmes. De quatre femmes, plus exactement: Rose, la mère, et ses trois filles, Stella, Tara et Holly. Chacune cherche, à sa façon, à accéder au bonheur.
Rose est mariée depuis quarante ans à Hugh. En façade, leur bonheur semble parfait: leur mariage est une réussite, Rose est admirée de tous, Hugh est un homme charmant, et ils ont élevé trois filles à qui tout semble réussir.
Stella travaille dans le milieu juridique, est divorcée et mère d'une adorable fillette. Tara est scénariste pour une célèbre série TV, et vient d'épouser son grand amour. Holly est la plus discrète et celle qui a le moins confiance en elle, mais aussi la plus fêtarde.

Mais qu'est-ce qui se cache derrière ce tableau idyllique? Et si les apparences étaient trompeuses? Car si la plupart de leurs voisins et amis les envient, les Miller ont pourtant des secrets bien cachés, prêts à éclater au grand jour.  

Ce roman traite en effet de sujets divers, tels que l'alcoolisme, l'adultère, la famille recomposée, la dépression, et on s'aperçoit au fur et à mesure de la lecture que la vie de ces femmes n'est peut-être pas aussi rose qu'elle y paraît au premier abord.

Personnellement, j'ai passé un très bon moment en compagnie de ces femmes, à suivre leurs péripéties sentimentales et familiales. Le style est fluide, bien écrit, les personnages attachants, et j'avoue ne pas avoir vu défiler les 800 pages de ce livre. 

lecture agréable

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jeudi 8 décembre 2011

Quand souffle le vent du nord

Que ceux qui croyaient le genre épistolaire mort se détrompent... Nous voici en présence d'un roman du genre, quoique plus moderne, puisqu'il s'agit ici d'un échange de mails. 

Tout commence avec un mail d'Emmi Rothner au magazine "Like", dont elle souhaite se désabonner. Mais une faute de frappe change la donne: le courrier de retrouve dans la boîte mail d'un certain Leo Leike. Une simple erreur de lettre qui va bouleverser leurs vies... 
Car commence alors une correspondance assidue entre Leo et Emmi, la curiosité laissant peu à peu place à une véritable complicité, et ce malgré leurs personnalités totalement différentes.
 
Daniel Glattauer retranscrit les divers sentiments (démultipliés) qu'une relation par internet peut faire naître au fil de son roman: l'attente, le désir, l'espoir, la jalousie... On assiste à la naissance du sentiment amoureux, car c'est un véritable coup de foudre qui frappe Leo, déprimé suite à une rupture, et Emmi, mariée et "heureuse en ménage". Pourtant, ils ne se verront pas une seule fois au cours du roman!

C'est d'ailleurs, à mon avis, l'un des points faibles du récit. Les deux héros rêvent de se rencontrer, de voir s'ils correspondent à l'image qu'ils se sont faite l'un de l'autre, mais cela n'aboutit jamais: ils le veulent, puis finalement ne veulent plus, les contretemps et mauvaises excuses s'enchaînent, et au bout d'un moment cette situation devient répétitive et un peu lassante.
 
Un autre détail m'a dérangée: le mail qu'envoie le mari d'Emmi à Leo. A partir de cet instant, le récit s'accélère, jusqu'à une fin que j'ai pour ma part trouvée bâclée et trop abrupte, qui fait que je suis restée sur ma faim... Mais peut-être cette fin qui n'en est pas une est-elle due au fait qu'il existe une suite des aventures de Leo et Emmi, La septième vague...
 
Honnêtement, je ne sais pas si je lirai la suite de ce roman, car cette succession de mails m'a paru quelque peu indigeste par moments: un dialogue face à face aurait peut-être allégé l'atmosphère!
Sous réserve, donc.
 
 
lecture agréable

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dimanche 4 décembre 2011

Oubliez-moi

Je connaissais Stéphane Bern le chroniqueur, le spécialiste des têtes couronnées, je découvre aujourd'hui Stéphane Bern le romancier.

Oubliez-moi raconte l'histoire de Noëlle Robert, une actrice qui au sommet de sa gloire a décidé de tout quitter pour s'installer sur une île grecque. Comme chaque été, I Xeni (qui signifie "l'Etrangère", comme les habitants l'appellent) loue sa villa à des touristes. Mais cette année, la vieille dame se fracture la cheville, ce qui l'oblige à partager sa maison avec les locataires. 
S'ensuit une histoire un peu brouillon, entre une mère un peu psycho-rigide, un père qui se fiche de tout, un fils aîné qui ne jure que par le surf et les boîtes de nuit, une fille cadette (Camille) qui rêve de faire partie des people, et la petite dernière plus que choyée.

En rendant visite à la vieille dame, Camille aperçoit une photo dédicacée de Marlon Brando au bras d'une belle jeune femme (Noëlle, évidemment). Intriguée, elle souhaite en savoir plus. Peu à peu, Noëlle se livre et raconte, et entre elle et la jeune fille désireuse de devenir journaliste se noue une solide amitié.

Ce qui aurait pu être un roman de plage sympa et distrayant ne l'est malheureusement pas vraiment. Querelles de famille, clichés sur les touristes, histoires de famille rocambolesques, vocabulaire culinaire grec, Stéphane Bern ne nous épargne rien. On a l'impression parfois de feuilleter un guide touristique, dont l'auteur aurait ici fait un simple copier-coller. Seules les scènes de disputes familiales parviennent à arracher un sourire.

J'avoue au final m'être attendue à beaucoup mieux, surtout que le résumé au dos du livre m'avait vraiment donné envie. L'histoire de Noëlle et sa volonté de retourner à la vraie vie et à l'anonymat sont touchantes, mais j'ai trouvé le reste plutôt indigeste: M. Bern a certainement voulu trop en faire.

Au final, je crains que le titre du livre ne devienne malheureusement une réalité: oubliez-moi, un très bon choix pour un roman vite lu et effectivement vite oublié.

lecture décevante

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jeudi 1 décembre 2011

Le coeur d'une autre

La quatrième de couverture de ce roman laissait présager la lecture d'une bluette sentimentale un peu guimauve, fort heureusement il n'en est rien. Ce court livre n'a pas duré bien longtemps, grâce à son histoire et ses personnages sensibles et attachants.

Le cœur d'une autre, c'est l'histoire de Bruce, quadragénaire bourru, mari volage, et adepte des soirées TV, de la bière et de la cigarette. Mais voilà que la nouvelle tombe: il souffre d'une défaillance cardiaque, et il lui faut une greffe. Celle-ci va lui changer la vie...
Car ce nouveau cœur permet à Bruce de prendre un nouveau départ, et de nombreux changements vont intervenir dans sa vie.
Lui qui ne connaissait pas l'Italie se passionne soudain pour Florence et pour le peintre Ucello. L'homme au côté un peu ours des cavernes et misogyne se révèle être capable de tendresse, d'humour, sa vision des femmes et de la vie change au même rythme que sa garde-robe ou que ses goûts culinaires. Il apprend à redécouvrir son fils, rencontre une femme...

On a l'impression que Bruce a reçu bien plus qu'un organe: ici, le cœur reçu, c'est aussi une humanité, des sentiments, une deuxième chance: une nouvelle vie.
Mais peu à peu, Bruce s'étonne de ces changements: pourquoi Ucello lui procure-t-il de telles émotions? Pourquoi l'ancien droitier se révèle-t-il d'un coup gaucher?
Malgré le secret médical, Bruce décide alors d'en savoir plus sur son donneur. Se pourrait-il que ce cœur qu'on lui a greffé ait gardé des souvenirs de son ancien propriétaire? Déstabilisé, il apprend que son donneur est une femme, et décide alors de partir à la rencontre de sa famille et de son passé...

Certes, l'histoire paraît un peu surnaturelle, mais ce mélange entre invraisemblable et réalité de la vie d'un greffé rend l'ensemble agréable à lire, et personnellement tout cela m'a beaucoup plu...
Ce deuxième essai avec Tatiana de Rosnay s'avère donc concluant, et j'espère pouvoir en dire autant si d'aventure je lis un autre de ses romans.

Coup de cœur!

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