mercredi 16 janvier 2013

Une place à prendre

Je viens de finir le nouveau roman de la maman de Harry Potter, J.K. Rowling. Bien que décrié dès sa sortie, les avis sont finalement plutôt tranchés à son sujet: on adore ou on déteste. Ce qui est sûr, c'est que je n'ai jamais vu un livre déchaîner autant les passions que Une place à prendre.

L'action se déroule dans la bourgade de Pagford. Barry Fairbrother, conseiller municipal, décède d'une rupture d'anévrisme, ce qui a pour conséquence de libérer son siège.
Le conseil municipal se divise en deux camps: ceux qui veulent garder la cité des Champs et la clinique de désintoxication de Bellchapel dans la bourgade de Pagford, et ceux qui veulent que la ville voisine, Yarvil, les prenne en charge. Il s'agit en effet d'un quartier défavorisé, peuplé majoritairement de personnes vivant des allocations, et où le trafic de drogue est monnaie courante.
Chaque camp propose son candidat, et la bataille électorale peut donc commencer.

Ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est la façon qu'a J.K. Rowling de décrire ses personnages. Tous ses portraits sont extrêmement détaillés et diversifiés, et les caractères bien trempés. L'histoire en elle-même est intéressante d'un point de vue politique, l'auteur ne nous épargne rien dans cette guerre des nerfs: l'idéalisme de Barry se frotte à l'égocentrisme de son rival Howard.

Ce qui m'a déplu, c'est la noirceur de ce roman. C'est un récit très dur, il y a très peu d'évènements positifs dans cette histoire. Qu'il s'agisse des personnages ou des rebondissements, j'ai trouvé dommage qu'il n'y ait pas ou si peu de touches positives pour contrebalancer tout ce cynisme.
Les personnages, d'abord. Ils sont plutôt nombreux, et il peut être assez facile de s'y perdre. Chacun a un trait de caractère prédominant qui le définit: l'égoïste (Howard), l'idéaliste (Barry), l'alcoolique (Samantha)... Pour moi, la palme revient à Gavin: j'ai très souvent eu envie de lui mettre des claques, tellement sa goujaterie me tapait sur les nerfs.

Les évènements de ce roman ne sont pas très gais non plus: guerre des clans politique, toxicomanie (Terri et ses séjours à la clinique de Bellchapel), violence conjugale, scarification...
J.K. Rowling n'épargne rien, ni à ses personnages ni à ses lecteurs, et ça en devient dérangeant.

J'avoue avoir espéré jusqu'au bout qu'un peu de gaieté viendrait relever l'intrigue, mais il n'en a rien été. Il n'y a rien de positif, même pas la fin.
Au final, j'avoue ne pas trop savoir quoi penser de ce roman. Il y a du bon et du mauvais, mais je pense que j'aurais beaucoup plus apprécié ma lecture s'il y avait eu plus d'évènements positifs.

lecture décevante
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