mardi 30 avril 2013

Demain j'arrête!

Quelle est la chose la plus stupide que vous ayez jamais faite? C'est à partir de cette question étonnante que Gilles Legardinier a bâti son roman Demain, j'arrête!

Julie vient de rompre avec son petit ami. Un soir, en rentrant chez elle, elle avise un nouveau nom sur une des boîtes aux lettres de son immeuble: son nouveau voisin s'appellerait Ricardo Patatras... 
Intriguée par ce nom plutôt incongru, Julie va tout faire pour provoquer une rencontre, quitte à enchaîner les trucs les plus loufoques... 

Gilles Legardinier a réussi un pari totalement fou: nous faire réfléchir sur le truc le plus stupide que nous ayons jamais fait pour quelqu'un. Nous sommes en présence d'un roman pour les femmes, écrit du point de vue d'une femme, et pourtant issu de l'imaginaire d'un homme.
Et là, je dis bravo à l'auteur, car il réussit à nous rappeler que nous avons toutes en nous une petite part de Julie, un petit grain de folie qui parfois nous fait faire des choses insensées.

Julie est du genre à enfiler un pull en descendant les escaliers, à changer de job sur un coup de tête, à faire le pied de grue derrière sa porte pour épier son voisin par le judas, ou encore à se coincer la main dans la boîte aux lettres de ce dernier en voulant regarder son courrier de plus près...

Julie, c'est une miss catastrophe ambulante, j'ai adoré son côté gaffeur. En fait, c'est un peu la copine qu'on aimerait toutes avoir ^^ Je me suis souvent reconnue en elle, et dans les petites réflexions qu'elle se fait parfois à elle-même.
Ses petits défauts ne font que la rendre plus attachante encore. J'ai beaucoup ri en lisant les dîners qu'elle organise avec ses copines célibataires, j'ai adoré leurs mésaventures amoureuses, il y a des hauts et des bas mais leur amitié reste la plus forte.
J'ai aussi beaucoup aimé la galerie de personnages secondaires qu'a créée l'auteur: Xavier le copain d'enfance, Sophie la meilleure amie, Mohamed l'épicier, sans oublier la vieille voisine solitaire ou la boulangère...

Quant à Ric, eh bien il est bien sûr beau gosse et mystérieux, mais sans excès, c'est une sorte de Monsieur Tout-le-monde, mais avec un petit quelque chose en plus.
Evidemment, Julie va tomber amoureuse de lui, et va tout faire pour tout savoir à son sujet, en observant ses moindres faits et gestes, en mettant le feu à son ordinateur, bref en provoquant le hasard, qui ne le lui rendra pas toujours bien.
Bien sûr, ce livre se termine bien, mais ce que j'ai aimé, c'est qu'il n'y a rien de guimauve dans cette histoire. Les personnages sont touchants, l'histoire d'amour est belle, et l'héroïne totalement déjantée!

Bref, ce livre est un petit bijou d'humour, une bouffée d'air frais dans ce monde bien gris, et je ne peux que vous le recommander!

Coup de cœur!

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mercredi 24 avril 2013

J'ai failli te dire je t'aime

Ce livre me faisait de l’œil depuis un bon moment, et à force d'en entendre parler sur la blogo, j'ai fini par me laisser tenter.

Niki a dix-sept ans, et est sur le point de passer son bac. Avec ses amies, elle est bien décidée à profiter de la vie: tournois de surf, virées en voiture, tout est prétexte à s'amuser.
Alex est un publicitaire de génie qui broie du noir depuis que sa fiancée l'a quitté. De plus, son patron décide de le mettre en concurrence avec un collègue plus jeune sur une nouvelle campagne.
Et voilà qu'en plus, tous deux ont un accident: le scooter de Niki emboutit la voiture neuve d'Alessandro... Dès lors, ces deux-là ne se quitteront plus. Seul problème: Alex a trente-sept ans, soit vingt ans de plus que Niki...

J'avoue qu'au début, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire: en effet, la traduction laisse par moments franchement à désirer. Il y a des tournures de phrases bizarres, j'ai parfois du relire certains passages 2 fois pour comprendre ce que ça voulait dire, je suis même tombée sur une phrase sans verbe! Mais bon, il faut croire qu'à force on s'habitue, car cela m'a moins gênée par la suite, j'étais tellement prise par l'histoire que je n'y faisais plus attention!

J'ai également trouvé Niki un peu agaçante au départ. Sous prétexte que l'accident a abîmé son scooter, elle appelle Alex pour un oui ou pour un non, le dérange pour qu'il joue les taxis... Mais cela fait partie du jeu, car cela leur permet d'apprendre à se connaître: à son contact, Alex se détend et apprend à profiter de la vie, et Niki de son côté montre une maturité assez étonnante et insoupçonnée.

Leur histoire commence timidement, c'est un jeu de séduction qui n'en est pas vraiment un, ils se plaisent mais n'osent pas se le dire (ahlala la différence d'âge...), c'est un jeu du chat et de la souris qui m'a beaucoup attendrie et m'a rappelé des souvenirs...
Et à partir du moment où leur histoire commence vraiment, les certitudes se bousculent, ils veulent être heureux et le revendiquent, ils vivent leur amour naissant au jour le jour, bouleversant leurs habitudes. Niki délaisse un peu ses amies et Alex son travail, chacun devient la bulle d'oxygène de l'autre, et c'est vraiment beau et touchant sans jamais être mièvre.
J'ai un peu moins aimé les tergiversations d'Alex, qui tombe peu à peu amoureux tout en continuant à plus ou moins regretter son ex. Rhaa c'est bien un homme ça! (pas taper, je plaisante!)

J'ai beaucoup aimé les scènes où Niki rencontre les amis d'Alex, la jalousie de ceux-ci en le voyant si heureux et épanoui. J'ai aimé les Ondes, les amies délurées de Niki, toujours présentes les unes pour les autres, dans la joie comme dans la peine (de cœur, surtout).
J'ai aimé la façon qu'a l'auteur de raconter les difficultés qu'amène la différence d'âge: le poids du regard des autres, la peur d'oser présenter l'autre à sa famille par crainte d'être jugé, le décalage entre l'autre et les amis, et ici entre le lycée et le monde du travail...

En bref, ce roman a été une petite bulle de fraîcheur, avec une histoire d'amour agréable et touchante, des personnages auxquels je me suis attachée et identifiée. J'ai littéralement dévoré ce pavé de 750 pages, dont la lecture a été très agréable, malgré quelques petites longueurs et une traduction qui parfois laissait à désirer. En refermant ce livre, je n'ai eu qu'une envie: glisser le CD de Robbie Williams et me réécouter "She's the one". Ah, nostalgie... ^^
Je lirai très probablement la suite, mais en vérifiant au préalable de qui est la traduction ;)

Coup de cœur!

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lundi 15 avril 2013

La fille tombée d'un rêve

Je vous propose aujourd'hui un petit billet sur une romance que j'avais déjà lue il y a un peu plus d'un an. Et comme la première fois, je ressors mitigée de sa lecture.
La fille tombée d'un rêve: il faut avouer que ce titre donne envie... Je pensais trouver un peu de magie, peut-être même une petite pointe de fantastique, je pensais rêver justement, mais hélas je pense être un peu passée à côté de cette romance qui ne m'a pas vraiment fait voyager.

Julien est français, biographe de son état. Sarah est américaine, mi-française par sa mère, mi-indienne par son père, chef de tribu vivant dans le désert de Sonora. Lorsque ces deux-là se rencontrent à Paris, c'est le coup de foudre. 
Et pourtant, ils sont loin de se douter que cette rencontre n'a rien d'un hasard, puisqu'elle a été orchestrée par le père de Sarah, Big Dream, le plus grand rêveur de sa tribu. Grâce à un capteur de rêves, il a su que Julien était l'homme fait pour sa fille... Qui a dit que les dreamcatchers n'étaient que de simples objets ornementaux?

Je viens de refermer ce livre, et une fois encore je ne sais pas quoi en penser.
Il y a de l'exotisme dans ce livre, et pourtant je n'ai pas vraiment voyagé. Je n'ai pas vu la montagne à tête de cheval, je n'ai pas flâné dans les ruelles de Paris, ni pêché le homard en Normandie.

La symbolique du dreamcatcher est bien exploitée, j'ai un peu plus accroché à ce côté du livre, peut-être parce que j'ai trouvé le personnage de Big Dream très attachant, bien qu'un peu envahissant. Comme Sarah, je pense que je n'aurais pas apprécié de savoir que mon père peut me voir dans ses rêves à travers un tel objet...

Et pourtant, c'est aussi le capteur de rêves qui me pose problème. A cause de lui, tout est trop simple: Big Dream l'a offert à son ami Reginald, qui à son tour l'offre à Julien. Lorsque le père de Sarah veut entrer en contact via ses rêves avec son ami, mais qu'il tombe à la place sur Julien, il sait de suite que ce Français sera l'homme qui aimera sa fille. Du coup, hop il envoie Sarah à Paris, et comme le hasard fait toujours bien les choses, elle rencontre Julien, et c'est le coup de foudre.

Et bien sûr tout le monde apprécie Sarah, et même quand elle part du jour au lendemain sans explication, personne n'a de reproche à lui faire. Bref, je ne vous raconterai pas la suite, déjà là je vous en ai trop dit ^^ mais bon, je trouve que tout s'enchaîne un peu trop facilement, c'est trop bien huilé, et on se doute de la fin avant même de l'avoir lue.

L'idée de départ était très bien trouvée, mais je l'ai trouvée mal exploitée. Avec une telle idée, je trouve dommage que l'on ait rien de mieux au final qu'une bluette à lire sur une plage l'été, alors que tous les ingrédients d'une belle romance étaient réunis...

lecture sympa, mais...

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Ce livre a été lu dans le cadre du challenge "Un mot, des titres" sur le blog de Calypso.

aperto.libro.over-blog.com/article-challenge-un-mot-des-titres-session-15-115706256.html

Tous les billets pour cette session "Rêve" sont disponibles ici!

samedi 13 avril 2013

Le plus petit baiser jamais recensé

2013 semble décidément être une très bonne année pour les auteurs que j'apprécie. Tout comme pour Guillaume Musso et Demain, j'ai eu un vrai coup de cœur pour le dernier roman de Mathias Malzieu, Le plus petit baiser jamais recensé, alors que son opus précédent, Métamorphose en bord de ciel, m'avait plutôt déçue.
J'y ai retrouvé tout ce qui me plaît habituellement dans l'écriture du chanteur de Dionysos: la poésie, la tendresse, l'amour, l'absurde, et cette petite touche de fantaisie qui vous met du baume au cœur.
 
Le narrateur, inventeur-dépressif, tombe sous le charme d'une fille qui disparaît quand on l'embrasse. Il aimerait la revoir, mais comment faire pour retrouver une fille invisible?
Aidé d'un détective privé à la retraite et d'un curieux perroquet, il se lance à sa recherche,  bien décidé à lui prouver que malgré leurs blessures amoureuses respectives, l'amour pourrait fort bien les réunir...
 
Mathias Malzieu nous livre une fois encore une belle histoire, à l'écriture tour à tour poétique et drôle (jolis jeux de mots sur les noms de rues, comme la place de la Pastille, ou la rue Brautigan), qu'il met au service d'un roman qui se déguste comme une petite douceur, ou comme l'un des chocolats du narrateur.
 
Il s'agit là d'une histoire d'amour, qui se voit comme une suite métaphorique de La mécanique du cœur. Il s'agit en fait d'une histoire d'amour qui en est à ses débuts, encore habitée par les ombres des anciennes idylles des personnages.
D'un côté le narrateur, encore marqué par sa rupture avec son "ex-bombe d'amour", celle qui lui ramène son cœur en morceaux dans une boîte à chaussures.
De l'autre, la fille invisible, qui disparaît quand on l'embrasse, qui s'efface à force de trop aimer, qui à force de trop aimer finit par s'oublier et par ne plus exister, et qui à force d'être invisible finit par perdre ceux qui tentent de l'aimer.
Deux blessés de l'amour qui vont tenter de s'apprivoiser, et de donner une nouvelle chance aux sentiments. La solution? Les chocolats qui reproduisent la saveur des baisers de la demoiselle...
 
En bref, j'ai beaucoup aimé ce petit roman, je l'ai savouré, j'ai éprouvé tout un tas d'émotions face au désarroi des personnages.
Je me suis beaucoup attachée à la fille invisible, je l'ai trouvée fragile et touchante. J'aime beaucoup le narrateur et ses hésitations, j'aime le fait que ce soit un héros humain et ordinaire, quelque part encore attaché à son ancienne petite amie bien qu'elle lui ait brisé le cœur, et pourtant heureux de ressentir à nouveau de l'amour grâce à la fille invisible. Elvis le perroquet m'a beaucoup fait rire, et Louisa la pharmacienne m'a émue.
 
Alors oui, j'avais plus ou moins deviné la fin, je me doutais de la véritable identité de la demoiselle qui disparaît quand on l'embrasse, mais cela ne m'a pas gênée.
J'ai trouvé cette histoire touchante et très bien écrite, du Malzieu comme j'aime en lire, un retour aux sources payant, bref ce livre m'a fait du bien, et j'adore ça, tout simplement.
 
 
Coup de coeur!
 
 
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lundi 8 avril 2013

Les murmures

Que dire, si ce n'est que cette chronique sera très courte... J'ai acheté ce roman à cause de son titre et de son résumé, je m'attendais à une enquête policière rythmée et sans temps morts, eh bien je n'ai rien eu de tout cela. 

 
Charlie Parker enquête sur un vétéran de la guerre en Irak, qui semble être mêlé à de petits trafics le menant régulièrement au Canada. Comme d'autres membres de son ancienne unité, sa vie quelque peu déréglée le mène sur une pente destructrice: cauchemars, violence conjugale... Et que dire de ces murmures dans une langue inconnue qui les hantent, les poussant tous vers le suicide... Syndrome posttraumatique? Charlie Parker n'en est pas si sûr...
 
Il s'agit ici de la neuvième aventure de Charlie Parker. Je n'ai pas lu les livres précédents, donc je ne peux pas dire s'ils sont bons ou pas. Mais là, que c'est long! C'est mou, il ne passe pas grand-chose, les choses prennent trop de temps à se mettre en place.
 
Il y a une multitude de personnages, je n'ai pas réussi à m'y retrouver, à me rappeler qui était qui. Peut-être que le fait d'avoir lu les tomes précédents peut aider, notamment en ce qui concerne les amis de Charlie, mais pour ma part j'ai été totalement larguée.
De M. Connolly, j'avais beaucoup aimé Le livre des choses perdues, mais je n'ai rien retrouvé de ce qui m'avait tant plu dans cette lecture.
 
Je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire, j'ai essayé de lire d'autres livres en parallèle pour me dépayser un peu, car le style est assez noir, mais rien n'y a fait. J'ai essayé de continuer à le lire, mais ça ne m'intéressait pas, je lisais sans comprendre ce que j'avais sous les yeux. J'ai finalement abandonné après en avoir lu un peu plus de la moitié.

350 pages pour qu'enfin il se passe quelque chose, désolée mais c'est trop long...
 
lecture à éviter
 
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