lundi 30 septembre 2013

J'ai failli te dire oui

J'ai fêté mes cinq ans de mariage ce mois-ci, l'occasion était donc parfaite pour vous parler de la suite d'un de mes livres coups de cœur, j'ai nommé J'ai failli te dire oui.

Niki et Alex sont rentrés plus amoureux que jamais de leur séjour sur l'Ile bleue. La vie a repris son cours, Niki va à la fac et Alex a repris son travail de publicitaire.
Mais voilà que les amis d'Alex, jusque là mariés et heureux en ménage, voient tour à tour leur couple voler en éclats. Qu'à cela ne tienne: Alex, lui, décide d'y croire et demande Niki en mariage.
Les préparatifs ne se passent hélas pas comme prévu, et le doute commence à s'immiscer. Entre la famille, l'engagement, les diverses tentations en tous genres, Niki et Alex sont-ils vraiment prêts à franchir ce grand cap?

Autant le dire tout de suite, j'ai un peu moins apprécié ce second tome. J'ai été ravie de retrouver Alex, Niki, les Ondes et les autres, mais je ne sais pas, je n'ai pas retrouvé cette fraîcheur que j'avais tant aimée dans J'ai failli te dire je t'aime. Peut-être que j'attendais beaucoup de choses de cette suite, je ne sais pas, mais je l'ai trouvée un peu en-dessous de son prédécesseur.
Un bon point est à noter par contre: la traduction, bien qu'effectuée par la même personne, est un peu meilleure dans ce roman-ci...

Dans ce tome, Federico Moccia n'épargne rien à ses personnages: tromperie, mensonges, doute, tous sont mis à mal et traversent bien des épreuves. Qui a dit que le mariage (et le chemin qui y mène) était une chose simple?

Niki, après avoir accepté d'épouser Alex, se retrouve prise au piège: soucieuse de faire plaisir à tout le monde, elle décide d'accepter l'aide de ses belles-sœurs, mais les préparatifs tournent au vinaigre. Sous prétexte d'être déjà passées par la case des préparatifs de mariage, les sœurs d'Alex régentent tout, transformant le bonheur à venir en un véritable cauchemar. Robe, dragées, lieu de réception, rien ne va: Niki n'a pas son mot à dire pour son propre mariage, et je pense qu'à sa place j'aurais juste pété un plomb!

J'ai aimé voir les personnages évoluer au fil du livre, ça a été un bonheur que de suivre tous les petits changements et bouleversements de leur vie.
Enrico, trompé et abandonné par sa femme, réapprend à vivre au contact de la baby-sitter de sa fille; Cristina s'ennuie aux côtés de Flavio et regrette les premiers temps de leur relation, quand tout était encore simple et sans routine; Diletta et Filippo voient une grossesse changer leur vie; quant à Olly, elle est enfin amoureuse, mais surtout très (trop?) jalouse...
C'est à la fin du livre que l'on peut mesurer tout le chemin parcouru par chacun, les changements qui se sont opérés en eux, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il y en a, tant les rebondissements s'enchaînent.

Niki et Alex ne sont pas en reste, et eux aussi ont leur lot d'épreuves à surmonter. Pour Alex, la tentation se présente sous les traits de Raffaella, sa nouvelle assistante. C'est une vraie beauté, qui n'a de cesse de l'aguicher, et Alex a bien du mal à ne pas se laisser tenter.
Quant à Niki, elle fait la connaissance à la fac de Guido, qui lui aussi n'arrête pas de la taquiner et de la provoquer.
La beauté de Raffaella et la jeunesse de Guido auront-ils raison des sentiments de nos tourtereaux? Céderont-ils à la tentation? Finiront-ils par se marier, Niki acceptera-t-elle de renoncer à sa liberté et de s'engager à vingt ans à peine?

Un dernier petit mot pour la fin: je l'ai trouvée trop rapide. Happy end ou pas, je ne dirai rien, mais je trouve que tout va trop vite.
Les amis d'Alex, qui jusque là étaient plutôt passifs et supportaient leur situation tant bien que mal, se réveillent soudain, et en quelques pages chacun trouve la solution à ses malheurs.
Il en va un peu de même pour Niki, qui après bien des doutes sur le mariage et sur son avenir avec Alex comprend enfin ce qu'elle veut. Finis les doutes, la voilà soudain sûre d'elle! Tant mieux pour nous, mais je ne sais pas, ces petits détails m'ont un peu chiffonnée...

Reste la toute fin, que j'ai adorée, qui a ravi mon petit cœur, chacun trouve la solution à ses problèmes, et que l'on soit d'accord ou pas avec ses choix, il faut bien avouer que Federico Moccia ne s'en sort pas trop mal...

lecture agréable

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lundi 16 septembre 2013

De fièvre et de sang

Lire un roman de Sire Cédric, c’est pour moi l’assurance de passer un très bon moment, en compagnie d’un thriller certes horrifique, mais généralement très bien mené, et qui vous prend aux tripes sans vous lâcher jusqu’à la fin. De fièvre et de sang n’a pas dérogé à la règle, et je sors ravie de cette lecture!

Le commandant Alexandre Vauvert et la profileuse albinos Eva Svärta enquêtent sur une série de meurtres particulièrement horribles: les victimes sont retrouvées vidées de leur sang, le visage arraché. 
Ils ne tardent pas à mettre un terme aux agissements des frères Salaville, et si dans un premier temps les choses semblent se calmer, bientôt les meurtres reprennent, toujours aussi sauvages et violents…

Vous l’aurez donc compris, ce livre a été un vrai coup de cœur.
J’ai aimé l’écriture de Sire Cédric, sa capacité à m’embarquer dans son histoire, à me faire tourner les pages, encore et encore, jusqu’au final, bien trouvé, et qui m’a fait me demander comment Alexandre Vauvert allait pouvoir une fois encore s’en sortir face à ses supérieurs.
Car comment expliquer de façon rationnelle ce qui se passe dans ces pages, et qui semble sorti tout droit d’un cauchemar? S’il est vrai que les meurtres suivent une logique implacable, il n’est pas facile de les expliquer quand l’assassin suit un rituel barbare d’un autre âge…

J’ai aimé la façon dont l’auteur se sert de la légende construite autour d’un personnage historique. L’idée n’est peut-être pas originale, mais elle a le mérite d’être bien exploitée. Pour ma part, je ne serais pas étonnée qu’il existe réellement des gens qui vouent un culte à cette personne!

Si j’ai adoré retrouver le personnage d’Alexandre Vauvert, je suis également ravie d’avoir fait la connaissance d’Eva Svärta: elle assure! Elle se fie à son instinct, n’hésite pas à prendre des coups, quitte à ce que ça se retourne contre elle. Je me suis vraiment attachée à elle, et son duo avec Vauvert a été un régal!

Cette lecture a été un parcours sans faute: j’y ai retrouvé tout ce que j’aime chez Sire Cédric: un thriller horrifique bien ficelé et rondement mené, du fantastique justement dosé, une fin qui m’a paru très bien trouvée, et un meurtrier bien givré. Un petit détail cependant: âmes sensibles s’abstenir, car certaines scènes sont vraiment très sanglantes!

Bref, ce roman a été un délice du début à la fin, j’ai eu beaucoup de mal à le lâcher, et je n’ai désormais qu’une hâte: me procurer Le premier sang dès sa sortie en poche!

coup de cœur!

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samedi 14 septembre 2013

Confusion

Confusion... C'est exactement le terme qui me vient à l'esprit quand je repense à ce roman de Cat Clarke. Je voulais le lire depuis un bon moment, et au final je ne suis pas capable de dire si j'ai apprécié ou non cette lecture.

Grace se réveille dans une pièce entièrement blanche, après avoir tenté de se suicider. Pour seule compagnie, un tas de feuilles et un stylo, ainsi qu'un garçon plutôt étrange, Ethan. 
Poussée par celui-ci, Grace se met alors à écrire, sur sa vie, son passé, ses amis, en espérant que cela lui permettra peut-être de gagner sa liberté...

A mes yeux, Grace est l'anti-héroïne par excellence: elle sort trop, boit trop, couche avec trop de garçons, ne s'entend pas avec sa mère, ne se remet pas de la disparition de son père et se mutile régulièrement.
Sa meilleure amie, Sal, est son exact contraire, et pourtant leur entente est parfaite. Mais quand Sal tombe enceinte, les choses changent, et leur relation se dégrade. C’est le silence et l’incompréhension entre les deux amies, car Sal refuse de dire qui est le père de l’enfant, et refuse que Grace l’aide à traverser cette épreuve.

C’est dans ces circonstances que Grace rencontre Nat, qui devient son petit ami. Elle tombe rapidement amoureuse pour la première fois, et semble prête à oublier ses erreurs passées.
J’ai beaucoup aimé leur relation, il y a des hauts et des bas, Grace essaie de se montrer à la hauteur même si ce n’est pas toujours simple.

Ethan est un jeune homme mystérieux: pourquoi retient-il Grace prisonnière dans cette chambre? Il semble la connaître, et sait certaines choses à son sujet. Il incite Grace à écrire, encore et toujours, jusqu’à ce qu’enfin elle comprenne qu’elle est proche d’une vérité qui risque d’anéantir ses certitudes.

L’écriture de Cat Clarke est simple, fluide. C’est facile et rapide à lire, et surtout très addictif: je voulais absolument connaître la suite, et j’avais beaucoup de mal à lâcher ma tablette et à arrêter ma lecture.
Et pourtant, dès lors que Grace fait en sorte de faire rencontrer Sal et Nat, tout ou presque devient limpide: j’avais quasiment tout deviné, à quelques détails près.

Par certains côtés, ce roman m’a rappelé Bal de givre à New York de Fabrice Colin. On se retrouve dans ces deux romans avec tout un tas de questions qui ne trouvent de réponses qu’à la fin, même si j'ai trouvé cet effet mieux exploité dans Bal de givre à New York.
Même si tout est bien trouvé et ficelé, et malgré le talent de Cat Clarke pour raconter son histoire, j’ai eu comme un sentiment de réchauffé, de déjà vu, et je n’ai malheureusement pas vraiment accroché à ce roman.

Il en reste néanmoins une très bonne peinture des mœurs adolescentes d’aujourd’hui (heureusement qu’ils ne sont pas tous comme Grace, quand même ^^), et c’est le point fort de ce livre pour moi, et rien que pour ça je pense retenter l’expérience et lire un autre roman de Cat Clarke.

lecture sympa, mais...

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dimanche 1 septembre 2013

Les sœurs Andreas

J'aime beaucoup les sagas familiales: suivre les destins croisés des membres d'une même famille, les voir évoluer, suivre les méandres de leur vie, de leurs sentiments, ce genre de choses... Les sœurs Andreas me paraissait donc être le livre idéal pour commencer mes lectures de vacances.

Elles sont trois, trois sœurs élevées par un père obsédé par Shakespeare au point de leur avoir donné à chacune le prénom d'une des héroïnes du dramaturge, qui reviennent dans leur ville natale pour s'occuper de leur mère, atteinte d'un cancer. 
Mais quelles sont les véritables raisons de leur retour à Barnwell? Quels lourds secrets peuvent donc bien cacher l'aînée, si raisonnable; la cadette, si séduisante; et la benjamine, si bohème?

Rosalind, Bianca et Cordelia... Trois sœurs, trois caractères, trois destins que tout semble opposer, mais que la maladie de leur mère va rapprocher.
Rose, l'aînée, refuse de quitter sa ville natale pour suivre son fiancé qui vient de décrocher un poste d'universitaire en Angleterre. Bean, la cadette, a quitté son travail et fui New York de façon un peu précipitée, après que sa boîte a découvert qu'elle a falsifié les comptes en sa faveur. Cordy, la benjamine, a toujours vécu une vie insouciante et bohème, enchaînant pendant des années les petits boulots et les aventures sans lendemain, et se retrouve enceinte.

J'attendais beaucoup de ce livre: je sais qu'en général il n'y a pas énormément d'action, que l'évolution des personnages est plutôt lente et se fait tout au long de l'histoire, mais ici je n'ai pas accroché. Chaque sœur rentre au bercail avec ses doutes, ses problèmes et ses fêlures, et il y avait là de quoi nous embarquer dans une belle histoire de famille.

Seulement voilà, je ne me suis attachée à aucune des trois héroïnes. Or, quand on mise tout sur les personnages, c'est plutôt embêtant. Elles s'aiment mais sont incapables de vivre ensemble, chacune campe sur ses positions, chacune garde ses petits secrets, et il faut avoir dépassé la moitié du livre pour que Cordy accepte de révéler sa grossesse à sa famille.
Bref, l'intrigue stagne, Bean et Cordy ne cessent de tergiverser pour savoir si elles doivent partir ou rester, Rose se contente de tout critiquer en se croyant indispensable...

Reste un beau portrait de famille, avec des personnages bien dessinés, qui ont chacun leur caractère, et que l'auteur a su saisir avec justesse, sans tomber dans le mélo ou le pathos (ce qui aurait pu être le cas avec le cancer de la mère).
Reste aussi un hymne à la lecture (tous les personnages aiment lire, peu importe où et quand, et peu importe l'ouvrage), et un bel hommage à Shakespeare. D'ailleurs, les citations très nombreuses extraites des pièces de l'auteur risquent de faire frôler l'indigestion à qui ne l'aime ou ne le connaît pas, et il peut être intéressant de s'être déjà intéressé à son œuvre afin d'essayer d'y voir plus clair.
Le père est en effet spécialiste de la citation qui, au lieu de vous remonter le moral, vous fait sentir encore plus perplexe tant vous n'êtes pas sûr d'en avoir saisi la réelle signification.

Il faut attendre la dernière partie du livre pour que les choses bougent enfin. Chacune des sœurs a le déclic qu'elle attendait depuis le début, chacune sait soudain ce qu'elle veut faire de sa vie, et ce n'est pas forcément ce qu'elles imaginaient au début du roman... Bref, c'est un happy end, mais trop rapide pour que ce soit crédible à mon goût.
Dommage, car il y avait matière à faire, et l'idée de départ était très bonne...

lecture sympa, mais...

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Ce livre a été lu dans le cadre du challenge "Un mot, des titres" sur le blog de Calypso.

http://aperto.libro.over-blog.com/article-challenge-un-mot-des-titres-session-18-119054638.html

Tous les billets pour cette session "Sœur" sont disponibles ici!