dimanche 30 novembre 2014

Les ombres du passé, tome 1

Je tiens à remercier Aurélie de m'avoir envoyé ce récit, et son auteur Lilly Sweet pour l'avoir mis à ma disposition. Je ne me suis malheureusement pas trouvée avec cette histoire pourtant sympathique, mais qui ne correspond pas à mes goûts en matière de lecture...

Evy est une jeune femme ambitieuse qui souhaite publier son livre. Pendant le trajet en train qui l'emmène à Paris, elle tombe sous le charme de Julian. Entre eux, l'attirance est immédiate et une belle histoire commence. Néanmoins, ils n'avaient pas pensé à voir resurgir les ombres du passé...

En temps normal, je ne lis pas de romances érotiques, c'est un genre qui ne me plaît pas, et ce livre me le prouve hélas une fois de plus. Si je m'étais d'ailleurs renseignée un peu plus avant de commencer ma lecture, je pense d'ailleurs que j'aurais décliné la proposition qui m'était faite de lire puis de chroniquer ce roman.

Nous faisons donc la connaissance d'Evy, une jeune femme pétillante, ambitieuse, qui rêve de devenir écrivain. Elle prend le train pour Paris afin d'assister à un salon du livre dans le but de rencontrer des représentants de maisons d'éditions afin de faire publier son roman. 
Alors qu'elle voyage tranquillement, un homme beau comme un dieu s'assoit face à elle: Julian. Ils font connaissance, et bientôt ils tombent dans les bras l'un de l'autre et ne se quittent plus. Alors que leur histoire s'annonce belle et pleine de promesses, le sombre passé d'Evy menace de refaire surface, et ils découvrent bientôt que Julian est plus ou moins lié lui aussi à cette affaire...

Que dire... J'ai aimé les personnages, bien croqués quoique non exempts de défauts et de clichés. J'ai aimé la pétillante Evy, son caractère fougueux, son sens de l'humour et de la répartie. Ses joutes verbales avec Julian m'ont plus d'une fois donné le sourire, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, et ça fait plaisir de voir une héroïne pas totalement cruche ^^ 
Quoique, quand il s'agit de Julian, elle a plutôt tendance à ne plus réponde de rien! En même temps, je suis allée voir une photo de ce fameux David Gandy, et en effet il est plutôt pas mal! ;)

Julian est le PDG d'une grande maison d'édition, chose qu'il cache à Evy car il souhaite être aimé pour lui et non pas pour son nom et son argent. Du fait de sa position, il est plutôt d'un naturel autoritaire, mais bien vite il révèle également un côté tendre et protecteur, et le fait qu'Evy lui tienne souvent tête n'est pas pour lui déplaire.

La décision de l'auteur d'alterner les points de vue d'Evy et de Julian à chaque chapitre est une bonne idée, cela nous permet d'avoir le point de vue de chacun, et comme les chapitres ne sont pas très longs, cela donne du rythme au récit. De plus l'écriture est fluide, le style pas désagréable, et la plupart du temps les pages se tournaient toutes seules.

Par contre, j'ai trouvé qu'au niveau dialogue c'était parfois un peu brouillon. Je m'explique: on a un dialogue-reprise de récit-dialogue, mais sans guillemets ou reprise à la ligne. Résultat, je devais parfois relire la phrase deux fois car je n'avais pas compris qu'il y avait eu une reprise de récit entre deux, et du coup le dialogue n'était pas compréhensible. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire, si c'est dû à la mise en page, ou si le format passait mal sur ma tablette, mais j'ai trouvé ça un poil agaçant.

Il y a une chose que je n'ai pas comprise par contre: au début du livre, l'auteur semble prendre un malin plaisir à critiquer les romances érotiques, plus d'une fois Evy nous dit qu'elle a l'impression d'en être une des héroïnes, à cause de l'attirance qu'elle ressent pour Julian et le fait qu'il ait l'air d'être un très riche patron qui a pour habitude d'être obéi et de virer ses assistantes d'un claquement de doigts. Et pourtant, nous sommes bel et bien dans une romance érotique, donc pour le coup je me demande s'il fallait y voir un petit côté parodique, auquel cas je suis totalement passée à côté!

L'érotisme, donc... Il n'y a pas à dire, ce côté-ci est exploité en long, en large et en travers. Les scènes de sexe sont nombreuses, pas toujours utiles, mais toujours très détaillées. Je ne les ai pas trouvées bien écrites au niveau des dialogues (Oh... Julian oui... comme ça: euh bof), je crois que j'aurais préféré une absence de dialogues pour le coup ^^'
Je les ai également trouvées un poil vulgaires, le fait d'utiliser le mot "queue" à tout bout de champ m'a un poil agacée, à peine Evy frôle Julian que ce dernier a une érection telle qu'elle lui fait presque mal (amis de la poésie bonjour!), cette dernière passe son temps à mouiller (Oh Evy, tu es juste trempée!), et la mémorable phrase (je cite de mémoire, donc désolée pour l'inexactitude ^^) "il me lance un de ses fameux regards, je suis foutue, ma culotte aussi" a fini de m'achever.

En fait, j'ai l'impression qu'à part se sauter dessus pour un oui ou pour un non, il ne se passait pas grand chose entre Evy et Julian. Leur relation est belle, certes, mais on a l'impression qu'il ne sont ensemble que pour le cul (oui bah appelons un chat un chat).

Autre cliché: le PDG super BG qui tombe sous le charme de la petite provinciale qui lui tient tête et qui tombe de suite amoureuse de lui, forcément ils se mettent ensemble, et forcément tous les deux ont un lourd passé qu'ils se cachent avant de tout s'avouer et tout se pardonner... 
Bon c'est vrai, sur le coup Evy a un passé plutôt noir en tant qu'ex d'un membre de la mafia russe qui fait tout pour la récupérer, et ça c'est assez bien trouvé, ça donne un peu de piment à l'histoire.
 Là où c'est un peu plus difficile à avaler, c'est que Julian soit lui aussi mêlé à cette histoire (je ne vous donnerai aucun détail, si vous voulez savoir il faudra lire le livre! haha), et que sa rencontre avec Evy soit le fruit du hasard.

Au final, je ressors déçue de ma lecture. Je pense que si je m'étais un peu plus renseignée, je n'aurais certainement pas lu ce livre, ou alors il aurait fallu que je saute les scènes de sexe... Je suis passée à côté, dommage, car au départ c'était plutôt sympathique!

lecture décevante

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mardi 25 novembre 2014

Top Ten Tuesday #84

 

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani.




Voici le thème du jour:  Mes 10 habitudes littéraires.



1. Je feuillette toujours un livre avant de l'acheter, peut-être pour éviter d'avoir à nouveau le désagrément de voir les pages se décoller une fois chez moi...

2. J'aime lire dans mon bain, chose que je fais de plus en plus rarement depuis que ma fille est née ^^

3. Je lis dès que j'en ai l'occasion, que ce soit en mangeant, en voiture, ou même aux toilettes (shame on me)!

4. Il m'arrive de me mordre la pulpe du pouce ou de l'index lorsque l'histoire gagne en intensité ^^'

5. Rien de tel qu'un bon chocolat ou une bonne tisane pour accompagner mes lectures!

6. Je ne lis quasiment que des formats poche: gain de place et d'argent, mais c'est parfois frustrant quand un livre me fait vraiment envie de devoir attendre pour le lire!

7. En cas de passage triste, je me cache pour verser ma petite larme, sinon zhomme va croire que je suis folle!

8. J'ai toujours un livre dans mon sac!



Et vous, quelles sont vos petites habitudes de lecture?

Respire

Je n'avais pas entendu parler de ce livre, jusqu'à ce que j'entende que Mélanie Laurent l'a adapté pour le cinéma. Ajoutez à cela le résumé, il n'en fallait pas plus pour me donner envie!

Charlène est une adolescente comme les autres, quoiqu'un peu timide et renfermée. Elle n'a pas d'amis, et se sent seule et mal aimée. Alors que la puberté se fait attendre, que son corps qui tarde à se former reste celui d'une enfant, elle entre dans un nouveau collège où commencent de longs mois difficiles, emplis de solitude et d’attente. 

Jusqu’à l’arrivée de Sarah: brillante, magnétique, la nouvelle est tout ce que Charlène n'est pas. Elles deviennent pourtant amies, ce qui pour Charlène est un don inespéré de la vie, avant les petites déceptions, les souffrances, puis le désespoir. 
Et c'est depuis la prison où elle est enfermée depuis 2 ans que Charlène nous livre son récit...

J'avoue que cette lecture me laisse perplexe. Certes, ce livre est très fort, l'écriture percute comme un coup de poing, et pourtant j'ai eu du mal avec l'héroïne, Charlène. Je n'ai pas compris la plupart de ses choix, pourquoi elle s'obstine dans une relation toxique qui ne lui apporte que souffrance et désespoir, alors qu'à côté de ça elle pourrait être heureuse. 
Je ne souhaite pas porter de jugement, je sais qu'on peut devenir totalement accro à quelqu'un, et pourtant ce genre de situation me laisse chaque fois dans l'incompréhension la plus totale.

Charlène entre dans la période difficile et ingrate de l'adolescence. Elle a peu d'amis, l'impression de ne pas évoluer au même rythme que les autres, et se renferme donc sur elle-même.
Quand arrive Sarah, solaire et magnétique, Charlène la jalouse. Elle qui s'apprêtait à vouloir changer, se retrouve de nouveau dans l'ombre. Pourtant, contre toute attente, les deux adolescentes deviennent amies, et entre fous rires et complicité, Charlène passe une année de rêve.

Puis arrivent les vacances, sans vraiment de nouvelles de Sarah, et à la rentrée c'est le choc: l'amitié se détériore, Sarah a grandi et est devenue bien différente de celle qu'elle était l'année précédente, allant jusqu'à négliger son amie. Charlène ne comprend pas et s'accroche à cette amitié comme une noyée à sa bouée, et même quand les choses dérapent, elle ne part pas, et là j'avoue que je ne comprends pas ^^

En fait, j'ai trouvé ce roman très glauque et malsain. Ces deux filles sont aussi perverses l'une que l'autre: l'une qui détruit, humilie, qui n'est rien d'autre qu'une vraie garce, et l'autre qui encaisse sans rien dire. 
La folie envahit Charlène peu à peu, et tout ce que l'on peut faire c'est assister à sa descente aux enfers sans rien dire. Car même quand les gens qui l'aiment la mettent en garde, rien ne se passe, et Charlène, telle une droguée, refuse de s'éloigner de celle qui lui fait tant de mal. Peu à peu, elle devient obsédée par Sarah, obsession qui la conduira jusqu'à la folie et le point de non retour...

Que dire de plus, si ce n'est que ce roman explore les prémices de la folie, à travers ce récit d'une amitié toxique et dangereuse. Psychologiquement, c'est très fort, et je n'ai pu m'empêcher d'avoir de la peine pour Charlène, même si une fois encore je n'approuve pas tous ses choix.
L'arrivée de Sarah dans sa vie lui permet de se sortir de sa solitude, et rien que pour cela elle est prêt à tout pour que dure cette amitié. Mais quand il devient évident (même pour des personnes qui lui sont étrangères) que cette relation tourne au vinaigre, Charlène reste: il y a la peur de se retrouver esseulée, de n'être à nouveau plus personne, alors qu'elle n'est justement pas seule. 

Ce roman nous montre à quel point l'adolescence peut être une période éprouvante que certains vivent plus mal que d'autres, où la recherche de qui l'on est peut être douloureuse, et où parfois la fragilité le dispute au mal-être.
Pour ma part, j'aurais préféré être seule que mal accompagnée, mais c'est une autre histoire!

Au final, je ne sais toujours pas si j'ai aimé ce livre ou pas: le côté psychologique m'a plu, on est en équilibre au bord de la folie, mais la perversité des deux filles et de leur relation m'a dérangée, même si c'est ce qui fait la force de ce livre.

lecture sympa

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mardi 18 novembre 2014

Top Ten Tuesday #83

 

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani.




Voici le thème du jour:  Les 10 suites de séries que j'attends impatiemment.



1. Le livre III de Martyrs, d'Oliver Peru.

2. Le 11è volet des Chroniques des vampires, d'Anne Rice: Prince Lestat ^^

3. Je sais qu'il est sorti en GF, mais j'attends impatiemment la sortie du tome 3 du Livre perdu des sortilèges en poche, pour ne pas dépareiller avec les deux premiers ;)

4. Même chose avec l'intégrale 5 du Trône de fer.

5. Le troisième tome de la trilogie Tannhauser de Tim Willocks, dont je n'ai pas encore lu le tome 2.

6. La suite de Blood Song, d'Anthony Ryan, dont le tome 1 est dans ma PAL mais dont j'ai d'ores et déjà très envie de connaître la suite..

7. Même chose avec la suite de La voie de la colère d'Antoine Rouaud.



Ce n'est pas un top ten cette semaine, mais il est vrai que j'ai du mal avec les sagas, il m'arrive même de ne pas acheter un livre qui me tente si je vois qu'il s'agit d'un tome 1...


Et vous, quelles sont les suites de sagas dont vous attendez impatiemment la suite?

dimanche 16 novembre 2014

Ça peut pas rater!

Un roman de Gilles Legardinier, c'est l'assurance de passer un bon moment de détente en compagnie de personnages attachants, et souvent loufoques, voire même parfois déjantés. Et ça tombe bien, celui-ci ne déroge pas à la règle...

Marie pensait avoir trouvé l’homme de sa vie, jusqu’à ce que celui-ci la quitte pour une autre et la mette dehors de leur appartement. Anéantie, elle décide ne plus faire confiance aux hommes et de ne plus rien leur passer, que ce soit dans sa vie privée ou au travail.
Marie ne croit plus à l’amour, seulement voilà, Marie a des amies aussi farfelues qu’elle, toujours prêtes à se fourrer dans les situations les plus improbables...

Dès que j'ai eu vent de la sortie de ce livre, je n'ai plus eu envie que de le lire. Sa couverture (je ne peux pas résister à un chat ^^') et son résumé me faisaient baver d'envie. Et c'est là que le bât blesse: si j'ai passé un très bon moment, je ne peux pas m'empêcher d'être un chouia déçue, car j'ai un peu l'impression d'avoir été trompée sur la marchandise.

Je m'explique: à lire le résumé, Marie en a marre des hommes, et elle est bien décidée à leur faire payer leurs mensonges, tromperies et autres trahisons. Je ne vais pas dire que Marie ne se venge pas dans ce livre, puisque son patron comme son ex s'en prennent plein la figure, mais disons que j'imaginais quelques chose de plus caustique et mordant, j'imaginais les hommes morfler bien plus, et j'avoue être un peu restée sur ma faim, j'ai trouvé ce côté un peu sous-exploité.

De même, je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait l'amorce d'une nouvelle histoire d'amour avec l'admirateur écrivant des lettres à Marie sous couvert d'anonymat. Du coup, notre héroïne se prend au jeu, et bientôt tous les hommes qu'elle rencontre deviennent l'auteur potentiel des lettres. Qui est-il vraiment? Plus on avance dans l'histoire et plus on se doute de son identité, mais ça a été un plaisir de voir mes soupçons se confirmer!

Mais mis à part ce petit point négatif, j'ai vraiment passé un bon moment! Gilles Legardinier a vraiment l'art de se glisser dans la peau d'une femme tout en étant crédible, ce qui n'est pas chose aisée. Une fois encore, il nous offre une héroïne gaffeuse et déjantée, qui une fois qu'elle a une idée en tête met tout en œuvre pour qu'elle se réalise. 

Marie se fait larguer par celui qu'elle pensait être l'homme de sa vie, qui l'a trompée avec une autre femme et l'a mise à la porte de leur appartement. Ajoutez à cela un patron exécrable prêt à tout pour réaliser des profits quitte à spolier à ses employés et un SDF qui lui vole son sac, et vous comprendrez pourquoi Marie en a ras-le-bol des hommes. Elle décide donc de se venger et de ne plus rien leur laisser passer.
Et quand Marie décide de se venger, ça donne lieu à des situations plus loufoques les unes que les autres, comme un voyage dans des tuyaux de ventilation, ou encore des beignets et pizzas fourrés aux laxatifs, celle-ci restant de très loin ma vengeance préférée ^^

Les personnages sont tous très sympathiques et hauts en couleurs, qu'il s'agisse de Marie elle-même ou de ses collègues et amies: on a l'hôtesse d'accueil Petra qui se rêve danseuse étoile, Valérie l'exhibitionniste du soutien-gorge, Emilie qui fantasme sur son voisin d'en face... Et les garçons! Le trio qui travaille avec Marie est vraiment attachant, et le concierge Alfredo cache un grand cœur sous des airs bougons...

Bref, ce livre est un petite bouffée d'air frais, et s'il ne révolutionne pas le genre, j'avoue avoir apprécié ma lecture, malgré les petits points négatifs relevés plus haut.
Gilles Legardinier ne signe peut-être pas là son meilleur roman, mais il nous offre une fois encore une ode à l'amour et à l'amitié.

lecture agréable

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vendredi 14 novembre 2014

Mensonge d'une nuit d'été

J'avais envie d'une lecture légère et rapide, le résumé de ce livre était parfait, hop ni une ni deux je l'ai embarqué chez mon libraire qui a eu la bonne idée de le mettre en avant à l'entrée du centre culturel.

Charlotte rentre de son voyage en Inde. Pour fêter cela, ses amis lui organisent une fête surprise.
Et la surprise, c'est que Martin, son ex dont elle est encore amoureuse, fait partie des invités. Jalouse face à son attitude de mec cool qui vit bien sa rupture, elle lui dit qu’elle va se marier. Cette annonce se propage comme une traînée de poudre: tout le monde s’emballe… surtout sa mère.
Le lendemain, Charlotte essaie d’effacer cet horrible mensonge, mais sans succès: sa mère lui avoue qu’elle a un cancer et que ce mariage est sa nouvelle raison de vivre. Terrassée, Charlotte lui laisse carte blanche pour tout organiser. Seul hic: il lui manque le mari...

Ce livre a tenu toutes ses promesses: ça a été une petite bouffée d'air frais, plein d'humour, de jeux de mots pourris (ça me rassure de voir que l'auteur a un humour aussi pourrave que le mien ^^), mais aussi d'amour. J'ai trouvé que ce roman de chick-lit se démarquait des autres: fort heureusement ici, pas d'héroïne niaise, mais une jeune femme gaffeuse, qui à la suite d'un mensonge se retrouve embarquée dans une histoire pleine de quiproquos. Les situations sont rocambolesques, et je me suis souvent surprise à avoir le sourire aux lèvres, certaines scènes m'ont fait rire, et la plupart des répliques font mouche.

Certes, ce roman n'est pas d'une grande finesse, certains jeux de mots sont un peu lourds, et leur (trop?) grand nombre m'a parfois lassée, mais j'ai malgré tout passé un très bon moment.
Ce roman, de par son petit nombre de pages, se lit vite; de plus, le style de l'auteur est fluide, les pages se sont tournées toutes seules, et c'est vraiment ce que j'attends de ce genre de livres.

Charlotte est attachante, quoique parfois un peu agaçante, elle a des réactions totalement imprévisibles, ce qui donne lieu à des situations rocambolesques. Pour ne pas blesser sa mère, atteinte d'un cancer et qui grâce à son pseudo-mariage retrouve la joie de vivre, Charlotte s'enlise dans le mensonge, la laisse tout organiser, des faire-parts aux fleurs et même la robe de mariée, alors qu'elle n'a pas de fiancé en vue, ou presque...
Car Charlotte a rencontré quelqu'un durant son voyage en Inde: Stéphane Auffray, un éternel ado avec qui elle a pris du bon temps, mais que l'on n'imagine pas une seconde se marier!

Bref, vous l'aurez compris, Charlotte n'y va pas avec le dos de la cuillère, allant même jusqu'à engager un comédien pour jouer le rôle de son fiancé lorsque Stéphane ne parvient pas à tenir la distance. Les ficelles sont parfois un peu grosses, mais au moins je ne me suis pas ennuyée.

Seul bémol: la fin. Le voyage au Mexique ne m'a absolument pas convaincue, les péripéties vécues par Charlotte étaient too much pour moi, je n'y ai pas vraiment cru, pour le coup, c'était un peu trop!
Heureusement, il reste la scène finale, qui clôt ce roman à merveille, et qui a su me redonner le sourire avant de le refermer définitivement.

lecture agréable 

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jeudi 13 novembre 2014

Indulgences

Lorsqu'on m'a proposé de participer à la Masse critique pour remporter ce livre, j'ai sauté sur l'occasion: j'aime beaucoup les romans historiques, et le résumé de celui-ci était des plus prometteurs. Et bien m'en a pris, car ça a été une lecture des plus agréables...

A la fin du Moyen Âge, en pleine nuit, une jeune femme abandonne son enfant dans une église avant d'être rattrapée par les gardes du seigneur de Magdeburg qui l'accuse de sorcellerie. Depuis la Hexenturm (tour des sorcières), elle n'aura d'autre choix que d'assurer seule sa défense. 
Quinze ans plus tard, alors que les premiers feux de la Renaissance et de la Réforme commencent à briller sur Wittenberg, Gretchen ne sait pas encore que la quête de son identité l'amènera à croiser ceux qui sont en train d'écrire l'histoire, qu'il s'agisse de Martin Luther, de Lucas Cranach, ou du très mystérieux docteur Faust. 
Dans une Allemagne que se disputent la peste et la lèpre, la famine et la guerre, deux femmes se battent pour accomplir leur destin. Quel lien les unit?  La lumière de la Renaissance a-t-elle vraiment succédé à l'ombre du Moyen-Âge?

Je dois avouer que ce livre n'est pas passé loin du coup de cœur! J'ai été happée dans ce récit dès les premières pages, qui se sont tournées toutes seules, et j'ai beaucoup aimé ce style fluide et étrangement poétique. Et pourtant, ce roman n'est pas dépourvu d'horreurs, puisqu'on y mentionne régulièrement la torture, la peste, la prostitution ou la guerre.

J'ai beaucoup aimé que l'auteur place son récit entre deux époques: les chapitres se consacrent alternativement à Eva et à Margarete (ou Gretchen), l'une vivant en 1500 et l'autre quinze ans plus tard.
Autre bonne surprise: le récit nous est rapporté par Méphistophélès, mais il est juste dommage que sa présence ne soit pas plus marquée.

Si le docteur Faust apparaît dans ce roman, c'est que l'auteur s'est inspiré de l’œuvre éponyme de Goethe. J'avoue ne l'avoir jamais lue, mais j'en connais les grandes lignes.

Dans notre récit, Gretchen fait la connaissance du docteur alors que ses parents adoptifs sont atteints de la peste et sur le point de mourir. C'est dans ces circonstances dramatiques, alors que la jeune fille est elle-même contaminée, que leur histoire commence. Leur attirance est réciproque, mais bientôt Faust disparaît, appelé par d'autres missions. 

Ce dernier, désespéré de se voir si limité dans sa compréhension du corps humain et des maladies, traîne derrière lui une réputation sulfureuse: on le dit tantôt mort, tantôt étudiant la magie, mais rien ne dit qu'il a signé un pacte avec le diable., comme dans la pièce de Goethe.

L'auteur mélange habilement légendes et faits historiques, personnages fictifs et réels, et ce pour notre plus grand bonheur. 
Nous vivons de près un procès pour sorcellerie, où Eva fait preuve d'une belle pugnacité face à l'adversité. On nous prouve que l'on condamnait des milliers d'innocentes avec des détails insignifiants, et j'avoue que plusieurs fois j'ai eu des frissons de dégoût face à ce tribunal de pacotille! 

Tous les personnages, fictifs ou non, son très bien croqués, et chacun a sa propre personnalité. C'est là pour moi un des points forts du livre: l'auteur a réussi à tous les rendre attachants à leur manière, et j'ai adoré détester même les plus haïssables.
Gretchen est une jeune femme forte, au caractère bien trempé, et qui prend des décisions qui ne font pas toujours l'unanimité dans ce monde moyenâgeux: travailler comme sage-femme, refuser le mariage que ses parents ont arrangé pour elle, vouloir être indépendante... 

Au final, je ne peux que conseiller cette lecture, je l'ai vraiment appréciée de bout en bout. Si vous aimez les romans historiques, il y a de très fortes chances que celui-ci vous plaise!

lecture très agréable

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Encore merci à Babelio et à leur Masse Critique pour m'avoir permis de découvrir ce livre!

Merci également aux Editions HC pour cet envoi!

mardi 11 novembre 2014

Top Ten Tuesday #82

 

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani.




Voici le thème du jour:  Les 10 livres que je voudrais relire.



1. Les piliers de la Terre, de Ken Follett. J'ai eu un vrai coup de cœur pour ce livre lorsque je l'ai lu pour la première fois, il a d'ailleurs été le premier livre que j'aie chroniqué quand j'ai ouvert le blog.

2. L'intégrale des Chroniques des vampires, d'Anne Rice. Je suis une grande fan de cette saga, et je pense me la relire afin de bien me remémorer les détails si les deux derniers tomes viennent à être réédités.

3. Toujours en parlant d'Anne Rice, j'aimerais relire sa Saga des sorcières.

4. Toute la saga Harry Potter, et surtout le tome 4, qui reste un de ceux que je préfère ^^

5. Celui-ci ne compte pas vraiment puisque je l'ai déjà lu 3 ou 4 fois, mais La Dame en blanc de Wilkie Collins reste un de ces livres que je ne me lasse pas de relire.

6. Le cycle de Pendragon, de Stephen Lawhead.

7. L'excellent Druide, d'Oliver Peru.

8. Le premier tome de La saga du Roi Arthur de Bernard Cornwell, afin de pouvoir lire les deux autres tomes de cette trilogie.
 
9. Le livre sans nom, première aventure du Bourbon Kid.

10. Loup, y es-tu?, d'Henri Courtade.



Et vous, quels sont les livres que vous aimeriez relire?

mercredi 5 novembre 2014

Cendrillon, la biographie autorisée

J'ai découvert ce livre tout à fait par hasard, et attirée par sa couverture et par son résumé, j'ai décidé de me laisser tenter.

Cendrillon, qui inspira à Charles Perrault le conte de la petite pantoufle de verre, souhaite rédiger sa biographie afin de rétablir certains faits à son sujet et de raconter sa véritable histoire. 
Promise à une enfance heureuse dans la petite ville de Pecette Torinese, Cendrillon fut confrontée très jeune à la mort de sa mère, puis à l'autorité d'une belle-mère austère, à des corvées sans fin et à de sournoises demi-sœurs. 
Autant vous le dire de suite: la pantoufle de verre est sans aucun doute la plus séduisante adaptation, mais aussi la plus grande imposture en ce qui concerne la vie de Cendrillon. Et qu'en est-il de sa fée marraine et de la fameuse citrouille transformée en carrosse ? Pour quelle raison fut-elle contrainte de quitter le bal avant le douzième coup de minuit? 
Au moyen de nombreux témoignages, cette biographie illustre de quelle façon la fiction n'est souvent pas très loin de la vérité...

Si au départ je me demandais dans quel genre de lecture je m'étais embarquée, j'ai finalement refermé ce livre en ayant passé un bon moment. Je craignais un peu le côté réaliste, me demandant comment l'auteur allait réussir à le concilier avec le côté féérique du conte de Perrault, et force est de reconnaître que Daniel Guay a réussi son pari. J'ai trouvé cette biographie romancée très réussie, et si le début a été un peu laborieux, la suite, elle, s'est révélée être à la hauteur de mes attentes.

Nous apprenons donc que Cendrillon, impressionnée par le travail de l'auteur, l'a contacté afin qu'il écrive sa biographie. Celle qui est Duchesse de Savoie et Princesse du Piémont, qui a déjà fait appel à Charles Perrault afin qu'il écrive son histoire, souhaite rétablir aujourd'hui la vérité à son sujet, afin que l'on cesse de croire à son côté merveilleux, et surtout pour que les jeunes filles réalisent qu'il existe une autre fin que "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants"...

Nous commençons donc cet ouvrage avec la rencontre entre les parents de Cendrillon, Pandolfe et Marie Bocquet, leur mariage et la naissance de la fillette.
Si au début leur vie est plutôt heureuse, bientôt Cendrillon se voit confrontée au premier drame de sa vie: la maladie puis la mort de sa mère, promptement suivies d'un remariage avec Eloïse, qui a déjà deux filles, Javotte et Anastasie. 

Afin de l'éduquer, Eloïse soumet très tôt Cendrillon à son autorité, lui imposant corvées sans fin et privations en tous genres. C'est le début de l'histoire malheureuse de Cendrillon telle que nous la connaissons, mais ici l'auteur offre la parole à la belle-mère, qui justifie ses mauvais traitements par une volonté d'éduquer Cendrillon afin qu'elle perde son insolence, ses mauvaises manières, et afin qu'elle sache à quoi s'attendre dans la vie. Je ne sais pas vous, mais moi éduquer les enfants à coups de brossage de sols, punitions corporelles et autres joyeusetés, très peu pour moi! ^^

Javotte, Anastasie, la marraine et le prince ne sont pas en reste, et chacun se voit offrir l'occasion de dévoiler la vérité. Il en ressort que Cendrillon n'a pas eu une enfance facile, entre un père démissionnaire qui a fini par totalement abandonner son éducation à sa seconde femme, quand bien même il s'apercevait des mauvais traitements qui lui étaient infligés, et deux belles-sœurs jalouses et mesquines. 
Toutes deux s'excusent d'ailleurs pour leur attitude, surtout Javotte qui, un peu ronde, était bien contente que l'attention et les moqueries se portent sur une autre qu'elle. Sa mère étant très portée sur le physique et la réussite de ses filles, Javotte avait peu de chance de le remporter, et d'ailleurs elle avoue elle aussi avoir manqué d'affection et de confiance en elle. 

Certaines révélations sont d'ailleurs assez étonnantes, mais bien trouvées: nous avons ainsi une explication à la fameuse pantoufle de verre, le carrosse-citrouille, et la bonne fée marraine, qui a en réalité été une voisine charitable et fortunée qui a choisi d'épauler Cendrillon dans sa triste vie. Nous en apprenons également plus sur Javotte et Anastasie, ce qui finit par nous les rendre sympathiques.

Nous suivons donc l'histoire de Cendrillon, qui en réalité s'appelle Lucette Bocquet (!), apprenons qu'elle a presque été fiancée avant de rencontrer le prince, et qu'elle n'a pas accompli que des bonnes actions dans sa vie.
Nous suivons son ascension fulgurante, de la rencontre avec le prince Victor-Amédée durant un bal à leur mariage, de la pauvre petite fille à la princesse du peuple, jusqu'aux disputes qui conduiront finalement le couple à divorcer.

Nous nous apercevons que la vie de Cendrillon à la cour est bien loin de ressembler à un conte de fées: sa vie se révèle finalement bien fade, en comparaison de la magnifique histoire d'amour à laquelle on pourrait s'attendre.
C'est justement là que Cendrillon veut en venir: après son mariage, quand tout était florissant avec Victor-Amédée, elle a accepté que Perrault écrive son histoire sous forme d'un conte, afin que les jeunes filles aient un espoir et puissent rêver du grand amour, peu importe leur origine sociale: Cendrillon était un modèle, prouvant que l'on peut braver les codes sociaux par amour.

Mais une fois la rupture consommée, elle s'est aperçu du mal que le conte avait fait, poussant les jeunes filles à courir après une chimère, à attendre un homme parfait qui n'existe pas. Cette biographie est donc un moyen de remettre les compteurs à zéro et rétablir la vérité, en montrant que même une vie de princesse n'est pas toujours rose...

Le côté très factuel du récit pourrait en rebuter plus d'un, mais pour ma part c'est ce que j'ai aimé, même s'il y avait parfois quelques longueurs. Daniel Guay réussit le pari de transposer le merveilleux dans notre monde, et de nous montrer que la réalité est bien plus proche de la fiction qu'on ne le croit...
A lire donc, pour ceux qui aimeraient avoir une autre vision du conte de Cendrillon.

lecture agréable

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lundi 3 novembre 2014

Mon bilan de lecture d'octobre 2014




Bilan du mois d'octobre:



Ce mois-ci, j'ai lu:
* Martyrs, Livre 1, d'Oliver Peru.
* Deux petits pas sur le sable mouillé, d'Anne-Dauphine Julliand.
* Le premier sang, de Sire Cédric.
* Mensonge d'une nuit d'été, de Charlotte Marin.
* Cendrillon la biographie autorisée, de Daniel Guay.
* Violante ou le bal des scélérats, d'Edouard Bernadac.
* Près de toi, de J.A. Redmerski.
* Ca peut pas rater!, de Gilles Legardinier.


Ce qui me fait un total de: 3187 pages. Bon OK j'ai triché un chouïa, vu qu'il ne me restait que 200 pages environ de Martyrs, mais vu que je n'ai rien compté de ce livre le mois dernier, ça compense, non? ^^
Je suis plus que ravie de ce bilan en tout cas, il y avait bien longtemps que je n'avais rien publié d'aussi positif! :)



Je suis en train de lire:
Indulgences, de Jean-Pierre Bours.


Je compte lire ensuite:
Martyrs, Livre II, d'Oliver Peru.  


J'ai acheté:
* Les Âges sombres, de Karen Maitland.
* Le chardon et le tartan, tome 1, de Diana Gabaldon.



 J'ai reçu:
* Indulgences, de Jean-Pierre Bours, grâce à la Masse Critique de Babelio.
* Pour un sourire de Théo, de Maddie D., gentiment envoyé par l'auteur.



Et vous, quel est votre bilan pour ce mois d'octobre?