jeudi 23 janvier 2014

Vengeance en Prada

Comme beaucoup, j'ai adoré Le Diable s'habille en Prada.
Comme beaucoup, quand j'ai su qu'il y avait une suite, j'ai absolument voulu la lire.
Et comme beaucoup (je pense), je ressors mitigée de cette lecture.

Il y a dix ans, Andrea a plaqué son job de rêve d'assistante de Miranda Priestly pendant la semaine de la mode à Paris. 
Mais elle a su rebondir, en fondant avec Emily, elle aussi ex-assistante de Miranda, le magazine The Plunge, spécialisé dans les mariages.
Andrea a su faire face à l'adversité, elle a 30 ans, du succès, et s'apprête à se marier.
Mais Miranda n'a rien perdu de son flair: The Plunge a du succès, et elle sait qu'il y a là une opportunité à saisir: racheter le magazine afin qu'il fasse partie de la ligne éditoriale d'Elias Clark...

La première chose à m'avoir interpellée dans ce livre, c'est l'amitié entre Andrea et Emily. Le moins que l'on puisse dire, c'est que dans le premier opus leurs relations n'étaient pas franchement au beau fixe.
Et là pouf, on les découvre meilleures amies, avec Emily comme témoin de mariage d'Andrea, et sur le coup je me suis demandée si je n'avais pas loupé un épisode. Fort heureusement, l'explication nous sera donnée plus loin dans le récit, car j'avoue que sur le coup je me suis demandée si je n'avais pas été trompée sur la marchandise: elle est où Emily-la-garce que j'adorais détester?

Mis à part ce petit détail, ma lecture a été plutôt agréable. j'ai retrouvé avec plaisir la plume de Lauren Weisberger et les personnages hauts en couleur de Runway.
On apprend que Miranda n'a pas été des plus charmantes avec Emily (qu'elle a fini par mettre à la porte), qu'Andrea a eu une liaison avec Christian Thompson (mais si, l'écrivain hyper sexy), qu'elle a renoué avec Emily par hasard, et que celle-ci lui a présenté son futur mari, un beau gosse millionnaire.
Bref, la Andy du Diable s'habille en Prada est bien loin! On retrouve une femme plus mûre, plus sûre d'elle (quoique...), heureuse en amour et au succès florissant.

Et si finalement tout n'était pas si rose? Andrea continue tout de même à faire des cauchemars la nuit, se retrouvant perchée sur des stilettos de 10cm, le fameux portable vissé à l'oreille avec la voix de Miranda ponctuant ses ordres du célèbre "c'est tout". Un poil névrosée, non?
Emily a-t-elle vraiment changé? Si elle n'hésite pas à reconnaître que Miranda l'a traitée de la plus humiliante des manières, elle est pourtant prête à tout quand celle-ci se rappelle à leur bon souvenir afin de racheter The Plunge. Finalement, l'ancienne Emily n'est peut-être pas morte, ouf!

Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup apprécié ma lecture. J'ai souvent eu le sourire aux lèvres, levé les yeux au ciel quand Emily parlait de Miranda, bref j'ai aimé. Et pourtant...

Pourtant, il y a des détails qui ont quand même sacrément gâché ma lecture.
La non-présence de Miranda, par exemple. On sous-titre ce livre: Le retour du Diable: euh bah, pas vraiment, non. Miranda apparaît très peu, certes toujours égale à elle-même, mais j'ai trouvé sa présence trop épisodique.
De même, niveau vengeance, bah bof quoi, j'ai déjà vu beaucoup mieux dans le genre!

Lors du mariage d'Andrea, celle-ci découvre une lettre que sa belle-mère a adressé à son fils, lui disant de ne pas se marier, qu'elle n'apprécie pas Andrea, et qu'elle préfère de très loin son ex.
Certes, les belle-mères c'est pas la joie, mais voilà qu'Andrea se monte tout un film, qu'elle fait d'un détail toute une montagne, et ça en devient agaçant. On n'arrête pas de nous en parler, Andy va jusqu'à faire la tête à son mari et à refuser de lui en parler, se comportant là en véritable gamine capricieuse. J'en dis que si elle avait pas confiance, fallait pas qu'elle se marie ;)

De même, son histoire d'amour avec Max m'a parue un peu guimauve: le beau gosse millionnaire, macho par excellence, qui au bout de quelques mois parle mariage, ça m'a paru presque trop beau pour être vrai. Son insistance auprès d'Andrea pour qu'elle vende The Plunge m'a également parue suspecte, bref le marié ne m'a pas convaincue!

Et que dire du dîner avec Miranda: la cerise sur la gâteau! Je n'en dirai pas plus, si ce n'est que ça m'a semblé totalement irréel, la ficelle pour le coup était beaucoup trop grosse, cette scène m'est restée en travers.

Heureusement, la fin m'a plu. On peut y voir une ouverture pour un éventuel 3è tome, ou y voir une jolie conclusion de l'histoire d'Andy, au choix.
Cette fin, bien qu'un peu prévisible, rehausse un peu l'ensemble. J'ai vraiment aimé ma lecture, j'ai passé un bon moment avec, mais je pense franchement que je l'aurais encore plus appréciée si elle n'avait pas été estampillée "suite du Diable s'habille en Prada", s'il s'était agi d'un roman totalement à part. 

En tant que roman indépendant, il est plutôt pas mal, mais en tant que suite, il est décevant.

lecture sympa, mais...

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mardi 21 janvier 2014

La Pierre de Lune

Wilkie Collins et moi, ça a été un vrai coup de foudre littéraire lorsque j’étais en fac, quand en cours de version on nous a donné à traduire un extrait de La Dame en blanc. Depuis, j’ai lu d’autres de ses œuvres, mais sans jamais oser m’intéresser à La Pierre de Lune, tant je craignais de ne pas apprécier son contexte.

La Pierre de Lune est un diamant jaune d’une valeur inestimable, ornant le front du dieu hindou de la Lune. 
Protégé par trois brahmanes, il est pourtant volé par le colonel Herncastle, qui se retrouve alors victime de la malédiction frappant quiconque oserait s’emparer de ce mystérieux bijou.
Il va alors l’offrir en cadeau d’anniversaire à sa nièce, l’impétueuse Rachel Verinder. Au cours de la soirée, trois jongleurs indiens s’introduisent dans la maison de Lady Verinder, et dès le lendemain, on constate que le diamant a disparu du tiroir où Rachel l’avait enfermé.
Qui a volé le diamant? Le majordome, la vieille fille dévote, l’ancienne voleuse repentie, ou les cousins de Rachel, qui se disputent sa main?

Wilkie Collins est considéré, à juste titre, comme le père du roman policier. Ce qui est sûr, c’est qu’il manie l’art du suspense comme personne, et que je me suis bien fait avoir avec cette histoire.

La narration s’ouvre avec le témoignage de Gabriel Betteredge, qui est majordome au service des familles Herncastle et Verinder depuis plus de cinquante ans, et grand admirateur de Robinson Crusoé.
Nous poursuivons ensuite avec miss Clack, une parente pauvre, jalouse, refoulée, et dévote à l’excès: j’ai souvent eu envie de les baffer, elle et ses brochures! ^^
D’autres narrateurs prennent ensuite le relais, chacun apportant son témoignage et donc un éclairage différent sur cette mystérieuse affaire.

Wilkie Collins nous offre donc une galerie de portraits tous très bien dessinés, aux caractères nets et bien tranchés, au service d’une énigme à tiroirs dont on n’aura la clef qu’à la toute fin.
L’intrigue est prenante, et je pense honnêtement qu’il est impossible de découvrir la vérité avant d’avoir tourné la dernière page.
J’ai échafaudé beaucoup d’hypothèses, cru détenir la vérité un certain nombre de fois, et pourtant rien ne m’avait préparée au coup de théâtre final. J’ai bien eu des doutes, mais la révélation finale m’a prise par surprise, et j’ai adoré!

A ceux qui attendent de l’action dans ce roman, je le dis clairement: passez votre chemin! La narration se veut lente, surtout dans la première partie, qui nous expose avant tout les différents personnages, leurs relations, et qui prend son temps pour tout bien nous expliquer en détail.
La seconde partie, soit la narration faite par les autres personnages, offre un rythme plus soutenu, et l’intrigue avance.

Certes, il y a quelques longueurs et répétitions, mais n’oublions pas qu’il s’agit ici de rassembler le témoignage des protagonistes présents lors de l’anniversaire de Rachel! On revit donc certains évènements plusieurs fois, mais d’un point de vue différent.
Les tournures de phrases peuvent également surprendre, mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un ouvrage de 1868!

Pour ma part, j’ai trouvé que les mœurs de l’époque étaient bien retranscrites, j’ai vraiment eu l’impression d’y être!
Certes, ce roman a quelques faiblesses, je lui ai trouvé quelques longueurs, mais j’ai été vraiment ravie de retrouver la plume du grand M. Collins, même s’il est bien sûr difficile à mes yeux de détrôner La dame en blanc, qui reste pour moi sa meilleure œuvre.


 lecture agréable

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Ce livre a été lu dans le cadre du challenge "Un mot, des titres" sur le blog de Calypso.

http://aperto.libro.over-blog.com/article-challenge-un-mot-des-titres-session-21-121362150.html

Tous les billets pour cette session "Pierre" sont disponibles ici!

lundi 13 janvier 2014

Complètement cramé!

Après ma lecture quelque peu éprouvante de Laurelenn, je cherchais un roman sympa et léger pour me changer les idées. Je voulais un livre rapide à lire et sans prise de tête, et tout naturellement mon choix s'est porté sur Complètement cramé! de Gilles Legardinier, auteur du non moins excellent Demain j'arrête!

Andrew Blake est lassé, fatigué d'un monde où il peine à trouver sa place, d'un monde peu à peu déserté par ceux qu'il aime.
Il décide alors de quitter la direction de son entreprise, et de partir en France, pays où il avait rencontré sa femme, afin de se faire engager comme majordome. Alors qu'il espère pouvoir tout recommencer là où personne ne sait qui il est, Andrew va peu à peu devenir le protecteur des âmes perdues du domaine de Beauvillier...

J'ai commencé ce livre avec une petite pointe d'appréhension: j'ai adoré Demain j'arrête! et j'avais un peu peur d'être déçue.
Alors certes, j'ai un peu moins ri qu'avec le roman précédent de l'auteur, mais j'ai été touchée par ces personnages écorchés par la vie, j'ai aimé suivre leurs aventures, l'émotion était au rendez-vous, bref ça a été une lecture dépaysante et très agréable. Le style est fluide et agréable, et en plus ce roman se lit vite et bien. Il y avait de l'humour, beaucoup d'émotion, et bien sûr: un chat! ^^

Certaines scènes sont à mourir de rire, notamment celle d'Halloween, d'autres m'ont amené la larme à l’œil, bref je suis passée par toute une palette d'émotions, et j'ai adoré ça!
Une fois n'est pas coutume, j'ai aimé tous les personnages de ce livre, à l'exception bien sûr de l'amie de Madame, Mme Berliner.

Petit tour d'horizon des personnages:
Odile, la cuisinière, est très douée et concocte des plats incroyablement délicieux, mais c'est une femme irascible qui cache en fait un cœur d'or.
Philippe, le régisseur, vit dans une cabane au fond du parc. Un peu givré (sa première rencontre avec Andrew m'a bien fait rire), c'est un type très sympa, le coeur sur la main (il n'y a qu'à voir ce qu'il fait pour le petit Yanis), un peu amoureux d'Odile, et ce malgré leur relation un peu délicate. D'ailleurs, je vous conseille ce livre rien que pour les échanges entre ces deux-là! ^^
Manon, la femme de chambre, est la plus jeune de tous. Un peu paumée, elle sera le trait d'union entre tous les personnages, qui cherchent chacun à leur façon un moyen de l'aider.

Madame (en fait Nathalie), la patronne, est le personnage le plus étrange. Veuve, endettée, c'est une solitaire, qui passe des heures dans sa chambre et a des manies bizarres: vous avez déjà vu ça, vous, de faire repasser son journal pour ne pas que l'encre vous tache les doigts? ^^ Madame refuse les lettres de son fils, mais semble croire béatement les courriers publicitaires qu'elle reçoit: vous savez, ceux qui vous promettent monts et merveilles, comme un chèque 100.000€... Bref, Madame est un peu perdue depuis la mort de son mari, qu'elle ne vit pas très bien.

Et pour finir, le personnage au centre de tout ce petit monde: Andrew Blake! Tout à fait le genre d'homme que l'on aimerait avoir pour grand-père, Andrew a lui aussi le cœur sur la main. Le domaine Beauvillier et sa mystérieuse patronne l'intriguent: comment en est-on arrivé là, à laisser les choses à l'abandon?
Andrew se veut le sauveur des âmes perdues, alors qu'il est lui-même paumé et qu'il refuse de l'admettre. Il donne de bons conseils, mais il est absolument incapable de les appliquer à lui-même.

Andrew sera-t-il finalement capable de surmonter ses propres craintes et de renouer avec ceux qu'il aime? Philippe et Odile se rapprocheront-ils? Nathalie sera-t-elle capable de sortir de sa léthargie pour sauver son domaine? Autant de questions auxquelles je ne répondrai pas, haha, à vous de lire le livre pour le découvrir! ^^

En bref, Gilles Legardinier nous livre avec Complètement cramé! une comédie humaine très touchante, avec des portraits réalistes tout en finesse et subtilité, des personnages pleins de charme, et avec ce qu'il faut d'humour et d'émotions pour nous faire passer un très bon moment.
Pour ma part, c'est avec grand plaisir que je retrouverai l'auteur avec un autre de ses romans.

lecture agréable

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lundi 6 janvier 2014

Mon bilan de l'année 2013


Bilan de l'année 2013:


Cette année a été assez productive: j'ai lu environ 55 livres et nouvelles.
Cela peut paraître peu face à certains chiffres affichés chez d'autres, mais pour ma part je le trouve satisfaisant. Entre un travail à heures décalées, mon mari, ma fille et le reste, je trouve que 55, c'est déjà pas si mal.


D'abord, je voudrais récapituler les lectures qui m'ont le plus marquée cette année:

* Druide, de Oliver Peru. Un one shot en fantasy, c'est déjà un très bon point.
Quand en plus il allie des héros hors normes à une histoire accrocheuse, le résultat est époustouflant: des crimes horribles commis par des bêtes finalement plus humaines qu'on ne le croit, des hommes qui se font la guerre et se disputent des territoires, une forêt ancestrale et un druide nommé Obrigan chargé d'enquêter sur toute cette histoire, au service d'un excellent roman qui saura vous tenir en haleine...

* Blanche comme le lait, rouge comme le sang, d'Alessandro d'Avenia. Un récit touchant et émouvant sur l'adolescence, la maladie, la mort, et comment se reconstruire après tout cela, servi par une plume délicate et magique.

* Loup, y es-tu?, de Henri Courtade. Cette réécriture du conte du petit chaperon rouge est une réussite!

* L'héritage, de Christopher Paolini, qui clôt en beauté l'histoire d'Eragon et de Spahira. Une fin belle et émouvante, un peu trop triste à mon goût, mais qui me laisse espérer une suite, d'ici quelques années...

* J'ai failli te dire je t'aime, de Federico Moccia, où l'on nous prouve que l'amour n'a pas d'âge...

* Demain j'arrête!, de Gilles Legardinier. Une héroïne gaffeuse et attachante, une plume pleine d'humour et de tendresse, j'adhère!

* Séquestrée, de Chevy Stevens: un huis clos insoutenable, et une vérité si horrible qu'il aurait peut-être mieux valu ne rien savoir...

* Le trône de fer, intégrale 1, de George R.R. Martin. On ne m'avait pas menti, c'est un monument de la fantasy, avec ses grandes familles, ses manigances, ses trahisons, ses alliances, et surtout ses rois et ses reines...

* La Religion, de Tim Willocks. De la guerre, de la violence, du sexe, du sang, et Mattias Tannhauser...

* La maîtresse de Rome, de Kate Quinn. Grandeur et décadence dans la Rome Antique, du pain et des jeux, une formidable vengeance, et l'hisoire d'amour entre un gladiateur et d'une esclave...

* Accords imparfaits, de Rose Darcy, qui nous prouve qu'une romance n'est pas forcément cucul la praline, et qui m'a réconciliée avec le genre.

* De fièvre et de sang, de Sire Cédric, qui m'a apporté la confirmation du talent de cet auteur. Un géant et une albinos, un soupçon de fantastique, une enquête menée aux confins de la réalité: cocktail gagnant, vivement la suite!

* Un avion sans elle, de Michel Bussi. Une enquête menée tambour battant, un final totalement inattendu, pour qu'enfin après dix-huit ans une jeune fille sache qui elle est vraiment.

* Glacé, de Bernard Minier, qui nous prouve que les apparences sont bien souvent trompeuses...



Parce que 2013 n'a pas été jalonné que de coups de coeur, voici également les déceptions de cette année:

* Une place à prendre, de J.K. Rowling. Ce livre a déchaîné les passions, et ce à juste titre: soit on aime, soit on déteste. Je n'ai pas trouvé ce livre mauvais, juste trop cynique: un peu de positif n'aurait pas été de trop...

* Les murmures, de John Connolly. Ce livre a été mon premier abandon de l'année: tout est mou, il ne se passe rien, je me suis perdue parmi les personnages, bref ça a été un ratage total!

* Le mystère du drake mécaniste, de Lilith Saintcrow: mon deuxième abandon de l'année! Je n'ai rien compris à ce livre, l'auteur nous plonge directement dans son univers sans nous en donner les clefs, je me suis sentie larguée, il n'en fallait pas plus pour que ce livre passe à la trappe!

* La fille tombée d'un rêve, de Jean-Pierre Richard. Un chef indien, grand rêveur de sa tribu, découvre via un dreamcatcher l'homme qui aimera sa fille... Une très bonne idée de départ, mais mal exploitée, si bien que le récit finit par retomber comme un soufflé: dommage!

* La Sélection & L'Elite, de Kiera Cass: deux livres dont j'avais entendu beaucoup de bien, et dont j'attendais sans doute beaucoup trop. J'ai aimé, mais le côté tête à claques d'America m'a exaspérée, ainsi que le manque d'exploitation du côté télé-réalité: un comble!

* Le mage de la montagne d'or, d'Alexandre Lévine. Le voyage au Tourpana s'est malheureusement déroulé sans moi, je suis totalement passée à côté de cette lecture pourtant pleine d'exotisme...

* Les soeurs Andreas, d'Eleanor Brown. Trois soeurs aux prénoms shakespeariens se retrouvent après une longue séparation pour soigner leur mère malade: vont-elles trouver le chemin de la réconciliation? Voici un livre qui prouve qu'une idée de départ très sympathique ne réussit parfois pas à faire un bon roman...

* Confusion, de Cat Clarke, qui porte très bien son nom puisqu'encore aujourd'hui je suis incapable de dire si j'ai apprécié ou non cette lecture...

* Addict, de Jeanne Ryan: un livre malsain sur les dérives de la télé-réalité, où une jeune fille de dix-sept ans réalise des défis débiles pour gagner une paire de chaussures, avec en bonus un défi final violent et trash... Bref, je n'ai pas vraiment adhéré, je pense qu'on pouvait trouver un autre moyen que ce bouquin glauque pour dénoncer la télé-réalité et ses détournements...

* La liste, de Siobhan Vivian, ou comment 8 filles se retrouvent cataloguées plus belle ou plus moche de leur classe, avec toutes les conséquences qui en découlent... Dommage que l'auteur soit restée à la surface des choses, que les caractères des filles n'aient pas été un peu plus fouillés, et surtout gros point noir pour la fin... qui n'existe pas! Ou comment avoir l'impression d'avoir sur ce coup été bien anarquée ^^

* Codex le manuscrit oublié, de Lev Grossman, ou comment écrire 440 pages durant lesquelles il ne passe... RIEN!

* Laurelenn, de Gala de Spax. J'ai apprécié ce roman qui remet les lycanthropes au goût du jour, avec une jolie métamorphe en danger, etc... Mais certaines scènes un peu crues et une héroïne qui en bave comme pas permis font que je me suis également sentie mal à l'aise pendant ma lecture... Bref, une expérience pas très concluante!



Qui dit nouvelle année, dit bonnes résolutions - livresques, bien sûr!

Déjà, je voudrais faire un point sur celles que j'avais prises pour 2013:

* Lire plus à mon rythme: ça c'est fait! Je ne m'impose aucun planning, sauf pour les LC, les quelques SP et le challenge de Calypso. Pour le reste, j'avoue que je m'en fiche un peu!

* Lire plus: officiellement, je devais lire 50 livres pour mon challenge sur Goodreads, et je finis l'année à 53: je pense qu'on peut dire que c'est réussi, même si le chiffre affiché chez certaines blogueuses continue de me faire rêver!

* Me tenir plus à jour dans mes chroniques: ahem, j'ai du travail concernant cette résolution-là! J'ai 3 avis en retard à rédiger à ce jour...

* Eviter de lire les avis des autres blogueurs sur mon livre en cours. Là j'avoue que j'ai du mal, car j'aime savoir durant ma lecture si les gens ont le même ressenti que moi, et parfois je me fais encore bêtement spoiler!

* Laisser plus de commentaires sur les blogs que je visite: 50/50 je dirais. Je commence à avoir des blogs chouchou, sur lesquels laisser des commentaires ne me pose aucun problème. C'est un peu plus difficile quand c'est un blog inconnu, j'ai du mal à aller vers les gens, j'ai peur qu'on trouve mon commentaire inutile, mais j'y travaille!

* Recycler mes vieux livres: c'est au programme! J'ai déjà commencé avec la médiathèque du village de mes parents, et vu comme je me suis fait rembarrer, ça ne m'a pas trop donné envie de continuer! Mais bon ça fait 2 mois que j'ai fait mon tri, il faudrait vraiment que je m'y mette sérieusement!

* Acheter moins de livres pour me consacrer à ma PAL. Avec 40 livres, je trouve que ma PAL a une taille plutôt raisonnable! ^^ Mais c'est une résolution difficile à tenir, quand il y a tant de nouveaux livres qui sortent et ne demandent qu'à être lus!


C'est donc un bilan mitigé qui ressort de cette année 2013. J'ai fait des efforts sur certains points, mais sur d'autres j'ai plutôt joué les mauvaises élèves! Et vous savez quoi? Tant pis! J'assume, je n'ai aucune envie de culpabiliser à ce sujet, la lecture doit rester un plaisir!

Objectif de 2014:
Je reprends donc un peu de mes résolutions de 2013 pour cette année, en espérant les mener à bien une fois encore, ou les améliorer si possible!




Et vous, quel est votre bilan pour cette année 2013?

dimanche 5 janvier 2014

Dans la peau de Marie Stuart

Je vous propose aujourd'hui un petit voyage dans le temps, qui a été rendu possible grâce aux Editions Artalys, que je remercie une nouvelle fois pour cet envoi et pour leur confiance renouvelée.

Susan est une jeune anglaise frivole, que l'histoire de son pays laisse plutôt indifférente: tout le contraire de son fiancé, James, archiviste de métier et passionné d'histoire.
Lorsque son oncle Archibald décède, elle hérite d'un cottage au bord du loch Leven, juste en face du château où Mary Stuart a été emprisonnée.
Contre toute attente, Susan va se découvrir des affinités avec la souveraine disparue, et bientôt son voyage se transforme en saut temporel, dans la peau même de la reine Mary...

Une fois encore, c'est une nouvelle de qualité qui m'a été envoyée par les Editions Artalys. Dans la peau de Marie Stuart est une nouvelle historique, où se mêle une pointe de fantastique, et dont la lecture a été très plaisante, malgré un ou deux points négatifs, que je relèverai plus tard.
Marie Laurent a une plume fluide et agréable, et je n'ai pas vu défiler les pages. J'avoue que j'aurais aimé que ma lecture se prolonge encore un peu!

Certes, au départ, je n'aimais pas vraiment les personnages, surtout celui de Susan, que je trouvais très (trop?) superficielle. Sa cohabitation avec la reine Mary Stuart, ainsi qu'une autre grande nouvelle (d'ordre plus personnelle) vont provoquer de profonds bouleversements en elle: Susan va vivre une véritable métamorphose, et c'est une toute autre jeune femme que nous quittons à la fin de cette nouvelle.

J'ai aimé la voir évoluer sous les traits de Mary Stuart, comprendre ce que la reine a vécu, et comment ses décisions ont influé sur le destin d'un pays. Susan plonge dans le passé, mais cette fois-ci elle ne se contente pas d'être spectatrice, puisqu'elle est au cœur des évènements.
J'ai trouvé Moïra McGregor antipathique à souhait, elle fait une méchante très crédible, et son rôle dans le saut temporel de Susan est très bien trouvé.

Par contre, j'ignore si je suis la seule, mais j'ai eu un léger souci de notion temporelle: un comble! ^^
Je m'explique: en lisant les premières lignes de cette nouvelle, j'aurais juré être au 19è siècle. Quelle n'a donc pas été ma surprise en comprenant que l'histoire se situait à notre époque! Mais ce détail n'est pas gênant outre mesure, et ne gâche en rien l'histoire ou le plaisir de la lecture.

Le seul point négatif à mes yeux est la révélation finale en ce qui concerne ce saut temporel. J'avoue que j'ai été un peu déçue en lisant la vérité, je ne m'y attendais pas, et ce malgré les indices semés par l'auteur dans les pages précédentes.
De même, le changement de personnalité de Susan ne m'a pas vraiment convaincue. Je peux comprendre qu'elle a été chamboulée par tout ce qu'elle a vécu, mais quand même...

Je trouve que la conclusion arrive un peu trop vite, j'aurais aimé que ce soit plus développé, ce qui n'est pas évident lorsque l'on est dans le cadre d'une nouvelle. Peut-être aurait-il fallu à ce récit un format plus long...

lecture agréable

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