mardi 10 février 2015

Trente-six chandelles

Ce livre m'a fait de l’œil depuis sa sortie: la couverture, le résumé, l'idée de départ saugrenue, tout me plaisait et m'interpellait. J'ai bien fait de m'y arrêter, car ce livre est une petite pépite!

Allongé dans son lit en costume de deuil, ce 15 février, jour de son anniversaire, Mortimer Decime attend sagement la mort car, depuis son arrière grand-père, tous les hommes de sa famille sont décédés à onze heures du martin, le jour de leurs 36 ans. La poisse serait-elle héréditaire? Y a-t-il un chromosome du manque de pot? Que faire de sa vie, quand le chemin semble tout tracé à cause d'une malédiction familiale?
Entre la saga tragique et hilarante des Decime, quelques personnages singuliers et attendrissants, une crêperie ambulante et une fille qui pleure sur un banc, on suit un Mortimer finalement résigné au pire. Mais qui sait si le Destin et l'Amour en ont réellement terminé avec lui?

Que feriez-vous de votre vie si vous connaissiez à l'avance la date et l'heure de votre mort? C'est à partir de cette idée que Marie-Sabine Roger nous offre ce petit roman plein d'humour et de tendresse.
Mortimer Decime s'attend à la mort depuis son plus jeune âge. En effet, tous les hommes de sa famille meurent le jour de leur trente-sixième anniversaire, à onze heures tapantes. Seulement voilà, le jour fatidique, Mortimer... ne meurt pas. La vie a-t-elle décidé de lui jouer un mauvais tour, ou lui offre-t-elle au contraire une nouvelle chance?

Ce roman a été une vraie bulle de douceur, très plaisant à lire, qui se déguste comme les crêpes de Paquita. Les personnages sont très sympas et hauts en couleur, surtout Paquita, justement. Elle et Nassardine sont mes chouchous, plus que des amis ils sont comme des parents pour Mortimer. 
Paquita a un côté maman poule hyper protectrice, elle qui n'a pas eu d'enfants couve Mortimer comme son propre fils. Nassardine, malgré son côté taciturne, a un grand cœur et le prouve à maintes reprises.

Mortimer, lui, n'a pas fait grand chose de sa vie. Il s'ennuie dans un travail insignifiant, vit célibataire par peur d'infliger à un enfant ou à une femme la malédiction familiale. Il n'a pas fait d'études car il estimait que ça aurait été une perte de temps, voyage mais sans envie, bref il passe à côté de sa vie et il lui faudra ce coup de massue du destin pour s'en rendre compte. Mortimer est un vivant qui s'ignore, il adorerait en profiter mais n'ose pas, persuadé que c'est inutile puisqu'il mourra jeune de toute façon.

La malédiction familiale qui pèse sur Mortimer est bien trouvée, faire mourir ses personnages de façon stupide à onze heures pile le jour de leur anniversaire est une idée de départ originale, et j'avais peur (à tort) de la façon dont elle allait être traitée.
De même, donner à tous les enfants mâles de cette famille un prénom qui commence par Mor(t) et aux filles un prénom en Vi(e) rend l'ensemble encore plus cocasse, sachant que ces dernières vivent généralement jusqu'à plus de 80 ans. Et le nom de Decime ne fait qu'ajouter au comique de la chose... Ca aurait pu être lourd, ça ne l'est jamais, et j'ai bien souvent souri au cours de ma lecture.

La fin est bien trouvée, certes prévisible, mais malgré tout très agréable. Pour une fin ouverte, je l'ai appréciée quand même, car elle permet d'imaginer ce que sera le futur de Mortimer: trouvera-t-il ce qu'il est venu chercher? A nous de l'imaginer!


lecture très agréable

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6 commentaires:

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    1. J'ai vraiment passé un très bon moment, et je ne peux que le conseiller! :)

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  2. J'ai vu plusieurs chroniques sur ce livre qui m'a l'air vraiment pas mal :) Le résumé est intriguant en plus!

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    1. Oui le résumé est top, et le contenu est à la hauteur donc c'est encore mieux! :)

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  3. Il est dans ma PAL mais il faut absolument que je trouve un moment pour le lire! Il me tente beaucoup beaucoup! =)

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