vendredi 29 avril 2016

Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 1

Je pense que ce livre serait resté encore un bon moment dans ma PAL si je n'avais pas appris par hasard qu'une adaptation ciné était en cours. Réalisée par Monsieur Tim Burton, qui plus est. Du coup, hop, j'ai décidé de le lire afin de me faire une idée avant de voir le film...

Jacob est un ado comme les autres, excepté qu'il se pose des questions sur son mystérieux grand-père. Quelles sont ces étranges photos d'enfants qu'il luimontrait quand il était petit? Les histoires qu'il lui contait sur eux étaient-elles vraies? Et pourquoi disparaissait-il aussi souvent?
Tout s'accélère le jour où il le retrouve blessé dans son jardin. Jacob a vu des monstres, il en est sûr, et personne ne veut le croire. Il ne lui reste qu'à suivre les dernières instructions qu'a murmuré son grand-père avant de rendre son dernier souffle...

Avant tout, je dois avouer que j'ai commis une erreur qui s'est avérée fatale avant d'entamer la lecture de ce livre: j'ai regardé la bande-annonce du film. Chose à ne pas faire, car du coup j'en attendais beaucoup, voire même trop.
De plus, j'imaginais pour ce livre une ambiance beaucoup plus sombre et glauque qu'elle ne l'est en réalité. Certes, il y a pas mal de suspens et de rebondissements, pourtant j'attendais quelque chose de plus terrifiant.

Je ne nierai pas que le livre lui-même en tant qu'objet est très joli, même si je l'ai lu en numérique: les photos qui accompagnent le récit sont toutes très mystérieuses et bien intégrées au récit: le fait de les découvrir en même temps que l'on avance dans l'histoire est un vrai bonus, on a l'impression de découvrir les secrets des enfants particuliers en même temps que Jacob, c'est très plaisant. 
Quand j'ai appris qu'en plus ce sont de vraies photos et non pas des créations réalisées pour le livre, j'ai été encore plus touchée, j'aime beaucoup cette marque de réalisme qui donne encore plus envie de faire la connaissance de ces fameux enfants.

En ce qui concerne les enfants, justement, il y a un petit bémol: je me suis un peu perdue parmi eux. Ils sont assez nombreux, et j'avoue que par moments il m'arrivait de les confondre. Je trouve dommage que leurs caractères ne soient pas assez définis, on reste un peu trop en surface, chacun d'eux est défini par son don, et voilà. 
De même, la petite amourette ne m'a pas convaincue: la gamine qui flashe sur le petit-fils après avoir aimé le grand-père... Un peu malsain, quand même!

Au final, même si la lecture de ce livre a été agréable, je dois dire que je suis quand même un chouia déçue. J'en attendais beaucoup plus, car même si le style est agréable et les aventures de Jacob prenantes, ça reste très jeunesse à mon goût. En fait, je pense que j'ai juste passé l'âge pour ce type de lectures!
La suite étant dans ma PAL, je la lirai histoire de voir, mais j'espère qu'elle sera plus à la hauteur de mes attentes. En tout cas une chose est sûre, je regarderai le film qui, s'il est à la hauteur de ce que j'ai vu de la bande-annonce, risque fort de me plaire plus que le livre (shame on me!)!

lecture sympa

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mardi 26 avril 2016

Top Ten Tuesday #123



Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et est désormais repris en français sur le blog de Froggy.


Voici le thème du jour:  Les 10 livres qui ont bercé mon enfance/ma jeunesse.



1. Les livres de la comtesse de Ségur. J'ai passé des heures immergée dans les aventures de Camille, Madeleine, Sophie et les autres. Une fois plus grande, je me rappelle les avoir donnés à ma petite cousine, et aujourd'hui je m'en mords les doigts puisque du coup je ne peux pas les transmettre à ma fille...

2. Mon livre des Contes de Grimm, qui m'avait été offert par mon père lors de mon opération de l'appendice. J'avais dix ans, je m'ennuyais, et ce magnifique livre relié (il faudrait d'ailleurs que je le fasse réparer, la couverture a pas mal morflé, mais j'ignore à qui m'adresser et combien ça me coûterait) m'a occupée de nombreuses heures...

3. La même année, j'ai perdu mon grand-père paternel, et comme déjà à l'époque j'aimais lire, ma grand-mère a décidé de me donner les livres de Balzac en cuir relié qu'il avait achetés pour sa retraite et jamais ouverts. Je me rappelle avoir lu La peau de chagrin, avant d'abandonner la partie et de ne les rouvrir que des années plus tard. 

4. Le livre Légendes du soleil, de la lune et des étoiles, qui mêle des contes nordiques, russes et africains. J'adorais ce livre ^^

5. La série des Arsène Lupin de Maurice Leblanc. Je devais lire L'aiguille creuse au collège, et ça m'a donné envie de lire tous les autres. 

6. Harry Potter, bien sûr! Certes, j'ai connu cette saga plus tardivement, à sa sortie vers mes dix-huit ans, mais une fois plongée dedans je n'ai plus su m'en passer et j'ai dévoré les sept tomes.

7. Le messager d'Athènes, d'Odile Weulersse, ou ma toute première lecture d'école quand je suis entrée en 6è et dont je garde un bon souvenir.

8. Les contes du chat perché de Marcel Aymé. Je les avais lus en CM2 et j'avais adoré!

9. La BD Léonard, j'adorais ce génie bougon et son disciple apathique, sans oublier le chat!

10. Mimi Cracra, j'adorais cette petite fille qui faisait beaucoup de bêtises et permettait aux petits d'apprendre les choses de la vie. 



Et voilà pour moi! Et vous, quelles sont les 10 livres qui ont marqué votre enfance?

dimanche 24 avril 2016

Constance & séduction

Cela faisait un moment que j'avais remarqué cette adaptation de Jane Austen chez les Editions Artalys, et j'ai profité d'un partenariat pour leur demander s'il était possible de le chroniquer. Je dois bien avouer que je ressors enchantée de ma première austenerie...

Après le décès de leur père, Isobel et Helen Westlake sont forcées d’abandonner la demeure dans laquelle elles ont grandi et déménagent à Chester, dans le
nord de l’Angleterre. Tandis qu’Isobel entretient une relation amicale avec Adam, tout en tentant de mener sa carrière et de veiller sur sa cadette, Helen fait la connaissance du flamboyant Oliver Vane… Amour, frustration et surtout vérités cachées sont au rendez-vous de cette réécriture moderne de Raison et sentiments.

J'adore Jane Austen, j'avais d'ailleurs été ravie d'étudier ses écrits en fac (même si à l'époque, lire du Austen était vu d'un œil assez méprisant...) mais face à toutes les "suites" et adaptations qui fleurissent un peu partout, j'avoue qu'il est difficile de s'y repérer, surtout quand les écrits en question ne semblent pas tous être de la même qualité...
Jess Swann étant un auteur que j'apprécie beaucoup, j'ai donc eu envie de me lancer, et je remercie une nouvelle fois les Editions Artalys pour m'avoir permis de lire ce petit bijou.

Nous suivons donc Isobel et Helen, qui au décès de leur père se voient signifier par leur frère que leur présence n'est plus vraiment la bienvenue dans la maison dans laquelle elles ont grandi et dont il vient d'hériter. Les voici donc contraintes de se chercher un nouveau foyer, et lorsqu'une opportunité de travail se présente à Isobel, celle-ci n'hésite pas une seconde: les voilà parties à Chester, à l'autre bout du pays. Elles y découvriront l'amitié et l’amour, mais aussi les désillusions et les peines que celui-ci peut engendrer...

J'ai trouvé cette réécriture de Raison et sentiments vraiment brillante, j'y ai retrouvé tout ce qui me charme dans la version originale de Jane Austen et j'ai pris grand plaisir à me plonger dans cette version moderne. Je me suis amusée à deviner quel personnage de Jess Swann représente qui, entre la Marianne de l'époque et la Helen d'aujourd'hui, et je suis ravie de voir que les caractères ont bien été préservés tout en s'adaptant à notre ère plus moderne.

Une fois encore, j'ai eu un vrai coup de cœur pour le couple Isobel/Adam, j'ai adoré l'humour pince-sans-rire de Mike et trouvé le couple Lowell/Lauren parfaitement imbuvable
Helen, notre nouvelle Marianne, est beaucoup plus extravertie dans cette version, et si le couple qu'elle forme avec Oliver est au départ plutôt attachant, très vite leur sexualité débridée m'a gênée. La Marianne de l’œuvre originale est certes assez peu respectueuse des convenances, mettant bien souvent sa sœur dans l'embarras, mais ici j'ai trouvé que c'était un peu trop forcé, c'est le seul point négatif que je relèverai de cette lecture.

Adam est toujours aussi gentleman, sa droiture force le respect, même s'il est assez peu probable que de nos jours un homme se montre aussi fidèle face à une promesse de jeunesse!
Quant à James, qui représente notre colonel Brandon, quel homme! Il reste aux côtés d'Helen malgré les moqueries et les rebuffades, ses attentions sont touchantes, et j'avoue m'être demandée au fur et à mesure de ma lecture comment l'auteur allait amener le lien qui le relie à Oliver. Une fois encore, c'est très bien trouvé, chapeau miss Swann pour votre imagination!

Avec Constance & séduction, Jess Swann nous prouve que les récits de cette grande dame qu'est Jane Austen peuvent parfaitement s'inclure dans un cadre plus contemporain, et que les mœurs et comportements humains restent les mêmes, quelle que soit l'époque... 
Bref vous l'aurez compris, j'ai adoré cette relecture de l’œuvre de Jane Austen, et je vous la recommande chaudement!

coup de cœur!

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jeudi 21 avril 2016

Les enfants de cendres

Ce livre me tentait depuis un bon bout de temps, mais allez savoir pourquoi, malgré son résumé accrocheur (mais qui en dévoile beaucoup trop sur l'intrigue) et sa couverture sublime, je repoussais sans cesse sa lecture. Je me suis finalement lancée dans le cadre du challenge ABC thriller, et je ne le regrette pas!

Au milieu d'un train bondé, une petite fille disparaît. En dépit d'une centaine de témoins potentiels, personne n'a remarqué quoi que ce soit. Sa mère étaitdescendue sur le quai pour passer un coup de fil, et n'a pu regagner le train à temps. Affolée, elle a alerté les contrôleurs qui ont gardé un œil protecteur sur l'enfant endormie. Pourtant, à l'arrivée en gare de Stockholm, la fillette s'est volatilisée. On ne retrouve que ses chaussures sous la banquette. Une équipe de police, assistée par Fredrika Bergman, est chargée de l'affaire...

J'ai volontairement coupé le résumé de la quatrième, qui en révèle beaucoup trop à mon goût. En effet, certains des évènements qui y sont décrits n'arrivent pas avant la moitié du livre, et même si j'ai vraiment apprécié ma lecture, je pense que la surprise en découvrant certains faits aurait été encore plus grande s'ils ne m'avaient pas été révélés à la lecture de ce résumé.

Imaginez un peu, un train bondé, une enfant qui disparaît au nez et à la barbe de tous, et personne ne remarque rien... Impossible, me direz-vous. Et pourtant, c'est exactement à partir là que Kristina Ohlsson a imaginé ce thriller. Une femme qui descend du train pour téléphoner lorsque celui-ci est à l'arrêt, une jeune fille qui lui demande de l'aide, le train qui repart, et voilà notre femme complètement paniquée car sa fillette est du coup restée seule à bord du wagon. Fillette qui, malgré la surveillance des contrôleurs, a disparu à l'arrivée du train, ne laissant derrière elle que ses sandales rouges sous la banquette...

J'ai vraiment apprécié ce roman. L'intrigue m'a rapidement happée et très vite j'ai été incapable de le reposer, tellement je voulais connaître le fin mot de cette histoire.
Les relations entre les personnages, et notamment entre les policiers chargés de l'enquête, sont bien décrites, on sent bien leur aversion pour Fredrika, qui a le "malheur" de ne pas appartenir à la police (c'est une civile) et de ne pas réussir à s'intégrer (elle songe même à mettre fin à sa période d'essai, c'est dire!). 

J'ai halluciné de voir ses supérieurs porter de telles œillères, genre "je fais ce taf depuis 20 ans, j'ai résolu X cas de disparitions d'enfants, toi tu viens à peine d'arriver et t'es même pas flic, qu'est-ce que t'y connais?" alors que la pauvre essaie juste de donner son opinion et de faire valoir que ses intuitions peuvent se révéler bonnes.
Le vrai souci (mais ce n'est que mon humble avis), c'est que Fredrika intègre un milieu d'hommes, et ça ne passe pas parce qu'elle n'est qu'une "pauvre femme". Comme en plus elle ne fait pas franchement d'efforts pour s'intégrer et a un peu tendance à mépriser ses collègues, la cohabitation ne se fait pas sans heurts.

Du coup, j'avoue avoir eu du mal à m'attacher aux personnages. Ils sont très bien croqués, très humains et pourtant je suis restée à distance. Peut-être est-ce dû à ce style plutôt impersonnel et détaché, comme si l'auteur se bornait à nous raconter des faits.
Le côté enquête est mieux réussi, là rien à redire. Si l'inspecteur Alex Recht a au début tendance à croire qu'il ne s'agit que d'une histoire de famille sous couvert de divorce houleux, très vite il apparaît qu'il n'en est rien, et d'autres pistes s'ouvrent. Mais je n'en dirai pas plus à ce sujet, ce serait risquer de spoiler! Si vous voulez en savoir plus, il suffit de lire le résumé de quatrième, mais honnêtement ce serait vous gâcher une bonne partie de l'intrigue...

Ajoutez à cela un fond de pédophilie, de violence conjugale, un tueur en série assez mégalo, le tout servi par une plume incisive, un rythme haletant et une atmosphère lourde et prenante, et vous obtenez un très bon premier thriller, qui me donne envie de découvrir d'autres livres de l'auteur. 
 
lecture très agréable

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samedi 16 avril 2016

L'homme idéal existe. Il est Québécois.

A force de voir ce livre fleurir sur bon nombre de blogs, j'avoue avoir eu envie de me pencher sur son cas. On nous promettait un bon moment de détente, plein d'humour, et j'avoue que l'idée d'une histoire d'amour entre une parisienne d'origine basque et un Québécois était plutôt séduisante...

Bonne nouvelle: l’homme idéal existe! Il ne parle pas: il jase. Il n’embrasse pas: il frenche. Il ne se déshabille pas: il se criss à poèlle. Vous l’aurez deviné: il estQuébécois. Diane Ducret rhabille le mythe du Prince Charmant. L’homme idéal? Satisfaite ou remboursée!

Ce livre est une romance sympathique à lire, dans laquelle la narratrice, française, nous raconte ses déboires sentimentaux et nous parle de ses ex. Or, voilà qu'un soir, elle rencontre un homme tout à fait charmant, mais qui hélas après une unique soirée doit rentrer chez lui... au Canada! Il invite notre héroïne, qui sur un coup de tête accepte de traverser la moitié du globe pour le retrouver. Et si là-bas l'homme est toujours aussi charmant, niveau communication c'est un peu plus compliqué...

Que dire, si ce n'est que j'attendais autre chose de ce livre. Je pensais lire une romance sympa, pleine d'humour, avec quelques jeux de mots histoire de nous faire rire sur les différences de langage entre français et québécois. Et des jeux de mots et des quiproquos, j'en ai eu. Seulement, un peu ça va, mais ne baser son livre que sur ça, bonjour les dégâts.
Il est vrai que pour nous autres, le parler québécois peut faire rire: ils ont leurs expressions bien à eux, et pour quelqu'un qui ne s'y connaît pas c'est un peu la galère! Mais bon, c'est un peu comme mettre face à face deux patois totalement distincts, je ne pense pas qu'un corse et un ch'ti réussiraient à bien se comprendre si chacun se mettait à parler dans son patois local!

Le vrai souci, c'est qu'ici notre héroïne ne fait pas vraiment d'efforts pour comprendre son homme: par exemple, quand vous faites les courses, que vous arrivez à la voiture et qu'on vous demande d'ouvrir la valise, mis à part le coffre je ne vois pas ce que ça peut être d'autre!
Il est vrai que certaines expressions restent un poil obscures, j'avoue que parfois, quand le Québécois ne traduit pas, ça n'aide pas! Mais bon, la narratrice préfère rester dans le flou et tenter de tout décrypter seule, ce qui donne lieu à des situations assez drôles.

Oui, oui, j'ai bien dit drôle. Je dois tout de même avouer qu'il m'est arrivé de rire pendant ma lecture. Seulement, à force de répétitions, ce qui au début était cocasse finit par devenir franchement lourd.
De même, ce livre fait la part belle aux clichés: le basque soit surfeur, soit accro au rugby, le parisien branché, le geek et son t-shirt à l'effigie d'un super-héros... 

Pour faire court, à part des difficultés à se comprendre entre notre narratrice et son Québécois, il n'y a pas grand chose d'autre à se mettre sous la dent: dommage! Ajoutez à cela une héroïne assez girouette et tête à claques, ainsi qu'une fin bâclée, et vous comprendrez qu'au final ce livre a été une petite déception: j'attendais franchement mieux!

lecture sympa, sans plus

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vendredi 15 avril 2016

Tu tueras le Père

Ce livre m'a tentée dès sa sortie: sa couverture, son résumé, la promesse d'une enquête bien tordue ne pouvaient que me plaire...

Le père est là, dehors, quelque part. La cage est désormais aussi vaste que le monde, mais Dante est toujours son prisonnier.  
Non loin de Rome, un homme affolé tente d'arrêter les voitures. Son fils de huit ans a disparu et le corps de sa femme gît, décapité, au fond d'une clairière.
Le commissaire Colomba Caselli ne croit pas à l'hypothèse du drame familial et fait appel à un expert en disparitions de personnes: Dante Torre. Kidnappé enfant, il a grandi enfermé dans un silo à grains avant de parvenir à s'échapper. Pendant des années, son seul contact avec l'extérieur a été son mystérieux geôlier, qu'il appelle "le Père".
Colomba va confronter Dante à son pire cauchemar : dans cette affaire, il reconnaît la signature de ce Père jamais identifié, jamais arrêté...

J'ai vraiment adoré ce livre. Malgré un joli nombre de pages (664), je l'ai lu hyper vite: difficile en effet de le reposer une fois qu'on l'a commencé! Sandrone Dazieri nous offre là un vrai page turner, un récit haletant, percutant, au rythme soutenu, sur les traces du Père, le ravisseur de Dante quand celui-ci était enfant. Car ce dernier en est persuadé, c'est le Père qui agit, là, dehors. Reste à comprendre ses motivations!

J'ai adoré le personnage de Dante, torturé à souhaite, aujourd'hui libre et pourtant toujours prisonnier, claustrophobe, accro au tabac et au café, maniaque jusqu'à l'obsession. Son côté pince-sans-rire m'a beaucoup plu et le duo qu'il forme avec Colomba est une vraie réussite.
Colomba, quant à elle, est une femme fragile, dévastée après ce qu'elle appelle "le Désastre". Suite à ça, elle hésite à donner sa démission de la police, d'autant plus que son supérieur tente de la convaincre, alors qu'elle est encore en convalescence, de mener une enquête de manière non officielle sur la disparition d'un enfant.

Ensemble, avec Dante, ils vont peu à peu découvrir une vérité qu'ils étaient loin d'imaginer... D'ailleurs, à ce sujet j'avoue avoir été un peu étonnée par la tournure prise par les évènements, je ne m'attendais pas à ça! Au final ce n'est pas dérangeant, ça donne un autre aspect, encore plus sombre et terrifiant, au récit, mais je pense que cette "surprise" risque d'en étonner plus d'un!

Un autre point fort du duo Dante/Colomba, c'est qu'à aucun moment il n'est question de romance. Ces deux-là s'apprécient, se comprennent, s'inquiètent l'un pour l'autre, mais il n'y a ni coup de foudre, ni baiser, ni attirance d'aucune sorte et... Ca fait du bien! 
Là où habituellement on nous aurait servi une romance parce que ça fait vendre et parce que l'amitié entre un homme et une femme c'est pas possible (et là je pense à Crouton et à sa vidéo sur le sujet ^^), ici l'auteur a choisi de ne pas se faire rapprocher ses personnages et pour ma part je l'en remercie!

Le dernier gros point fort du livre, c'est sa fin. J'ignore si l'auteur a prévu d'écrire une suite, du coup libre à nous d'imaginer ce qui se passe après! Moi qui n'aime pas les fins ouvertes, pour une fois ça ne m'a dérangée car elle est utile au récit. Nous finissons sur un cliffhanger assez pervers (là par contre je ne remercie pas M. Dazieri!) qui nous laisse le champ libre d'extrapoler sur ce qui advient ensuite de notre duo. 
C'est diaboliquement malin et retors, à l'image du reste du livre, et pour ça je considère que c'est une vraie réussite! Il va donc sans dire que je lirai le prochain livre de l'auteur avec grand plaisir, et que je vous conseille celui-ci!

lecture très agréable

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Ce livre a été lu dans le cadre du challenge "Un mot, des titres" chez Azilis.

https://aziquilit.wordpress.com/


Tous les billets pour cette session "Père" sont disponibles ici!