jeudi 27 avril 2017

Nuit

Quand j'ai vu l'annonce de la parution imminente de ce livre, j'ai su qu'il faudrait que je le lise. Bernard Minier fait partie de mes valeurs sûres en matière de thriller, et sachant qu'en plus il réunissait enfin Martin Servaz et Julian Hirtmann dans le même livre... Il n'en fallait pas plus pour que cela me donne encore plus envie!

Nuit de tempête en mer du Nord. Secoué par des vents violents, l'hélicoptère dépose Kirsten Nigaard sur la plate-forme pétrolière. L'inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d'une technicienne de la base off-shore.
Un homme manque à l'appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de Martin Servaz.
L'absent s'appelle Julian Hirtmann, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d'un enfant. Au dos, juste un prénom: GUSTAV. Pour Kirsten et Martin, c'est le début d'un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

Je tiens avant tout à remercie Mélanie des Editions XO de m'avoir contactée afin de recevoir ce livre. Je suis ravie d'avoir pu lire la suite des aventures de Martin Servaz (😍) sans avoir eu à attendre la sortie poche (impatiente, moi? Meuh non!).
Une fois encore, Bernard Minier nous offre une enquête mitonnée aux petits oignons, dans laquelle les nerfs de Servaz vont encore être mis à rude épreuve.

La météo est cette fois encore mise à l'honneur, presque un personnage à part entière, c'est un peu la "patte" de l'auteur, un petit clin d’œil que j'apprécie de retrouver livre après livre.
J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce nouveau roman, l'enquête est menée tambour battant, on ne s'ennuie pas une seule seconde, mais je l'ai tout de même trouvé plus sombre.

Servaz se lance de nouveau à la poursuite de son plus grand ennemi, qui reste toujours aussi insaisissable. Sauf que cette fois-ci, il y a la vie d'un enfant en jeu.
Alors que cela fait 5 ans que Martin n'a plus entendu parler d'Hirtmann, savoir qu'il se rapproche de lui ne le rassure pas. Il se pose tout un tas de questions: pourquoi revient-il? Se peut-il que le petit Gustav soit son fils? Marianne en est-elle la mère? Marianne, d'ailleurs, est-elle toujours en vie?

Servaz comprend très vite que tout est lié et qu'il s'agit avant tout de leur passé commun.

Je disais que j'avais trouvé ce tome plus sombre, que ce soit dans l'ambiance et dans l'enquête, mais aussi dans les personnages. Martin se retrouve une fois de plus obligé de faire des choix et de désobéir à sa hiérarchie, les situations s'enchaînent sans temps morts, une fois encore c'est très bien écrit et mené tambour battant. D'indices en indices, Martin remonte la piste de Julian, et ce qu'il va découvrir va le toucher au plus profond de lui.

Ce que j'ai aimé ici, c'est que l'on s'attarde un peu plus sur la psychologie des personnages. Depuis plusieurs années, Martin est mis à mal, ce n'est pas de tout repos. Ici, il va vivre un drame puisqu'il va se faire tirer dessus et presque y laisser sa peau. Il ne ressortira pas tout à fait indemne de cette expérience et cela va s'en ressentir.
J'ai d'ailleurs eu un peu de mal avec cette nouvelle facette de Martin, il ne voit plus vraiment les choses comme avant, mais finalement c'est une bonne idée car cela permet de redécouvrir le personnage sous un nouveau jour sans non plus le dénaturer.

Les relations de Martin avec sa fille Margot et avec ses collègues va être mise à mal, il va plus faire affaire avec la nouvelle, Kirsten, qu'avec son équipe habituelle et là aussi ça m'a manqué un peu. J'étais déçue de ne pas plus voir Samira et Vincent, mais cela se comprend aussi. J'éviterai par contre le sujet Charlène, je suis frustrée que rien n'avance avec elle mais bon je crois que je vais devoir en faire mon deuil!
Par contre le duo Martin-Kirsten fonctionne à merveille, j'ai adoré les suivre. Elle est chargée de retrouver Gustav et sait qu'elle ne peut rien sans Martin, ce qui explique qu'elle déboule (et chamboule) dans sa vie sans crier gare.

Certains retournements de situation m'ont laissé un goût un peu amer, certains étaient prévisibles et d'autres absolument pas, une fois encore je me suis laissée mener par le bout du nez et j'ai adoré!
La fin laisse présager que l'on retrouvera (prochainement?) notre duo, cette histoire est loin d'être finie et j'en suis ravie!

lecture très agréable

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Merci aux Editions XO pour cet envoi!

samedi 22 avril 2017

La véritable histoire de Boucle d'Or et du Chat Marcel

J'aime beaucoup les réécritures de contes, aussi quand j'ai vu celle-ci parmi d'autres lors de la dernière Masse Critique jeunesse de Babelio, je n'ai pas hésité!

Connaissez-vous vraiment l’histoire de Boucle d’Or? Le chat Marcel, lui, peut tout raconter, il était là! Et son histoire rétablit quelques vérités… notamment sur son action à lui, toujours ignorée!

Qui ne connaît pas l'histoire de Boucle d'Or, cette petite fille qui un beau jour arrive à la maison des trois Ours, partis de promener, et dont elle profite de l'absence pour tout visiter?

On pourrait donc croire qu'il n'y a rien de bien nouveau sous le soleil, mais c'est sans compter sur l'apparition du chat Marcel, cousin quelque peu paresseux du Chat Botté.
Ce gros matou voit chaque jour les ours partir en promenade et chaque jour il rêve de goûter au contenu de leurs bols, qu'ils ont laissés à refroidir sur la table. 
Aussi, quand Boucle d'Or arrive un beau matin, il use d'un stratagème afin de pouvoir entrer dans la maison et goûter les fameux bols...

Ce petit album a été très sympa à lire, la plume de Benjamin Perrier et les petites touches d'humour disséminées ça et là sont très agréables à suivre. La petite morale (les apparences peuvent être trompeuses) est bien amenée, je trouve juste dommage que Marcel ne soit pas plus puni que cela d'avoir fait toutes ces bêtises!

Si ma mère (chez qui j'ai fait arriver l'album et qui l'a donc feuilleté la première) n'a pas aimé les dessins, trop "simples" à son goût, pour ma part j'ai été conquise, je trouve qu'ils ajoutent du charme à cette jolie petite histoire tandis que la dominante jaune rappelle les boucles blondes de notre héroïne.

Bref, je vous recommande ce joli petit album. Les plus petits apprécieront sans nul doute les dessins et l'histoire, ce qui est le cas de Pucinette, et les parents le conte travaillé d'une autre manière ainsi que les touches d'humour de l'auteur (auxquelles les petits risquent de ne pas réagir, comme ma fille).

lecture très agréable


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Encore merci à Babelio et à leur Masse Critique pour m'avoir permis de découvrir ce livre!


Merci également aux Editions Gautier Languereau pour cet envoi!

jeudi 20 avril 2017

La cave

Quand j'ai vu ce livre, j'ai su que je voulais le lire. La couverture, le résumé, tout m'intriguait et me donnait envie. J'ai tenté ma chance, sans trop y croire, et je ne vous raconte pas ma joie quand j'ai vu que ma demande était validée! 

Trèfle, un homme à la folie maniaque et meurtrière, séquestre trois filles, Rose, Iris et Violette, dans sa cave. Un jour, Summer croise la route de cet homme et ne rentre pas chez elle: il l'enferme dans sa cave et la rebaptise Lilas. Mais contrairement aux autres, Lilas ne compte pas accepter son sort jusqu'à faner...

Je tiens avant tout à remercier le réseau francophone NetGalley et la collection Black Moon de chez Hachette pour m'avoir permis de lire ce livre, qui a été un très bon moment de lecture. Bien que destiné à un public jeunesse, il n'est pas exempt de scènes parfois assez violentes, je conseillerais donc de ne pas le mettre entre les mains des plus jeunes ou des plus sensibles. 

Ca n'en reste pas moins une excellente lecture, ça se lit tout seul, la plume de Natasha Preston est fluide et agréable, les personnages sont bien travaillés et ont chacun un caractère bien dessiné. 
Le huis clos est étouffant, mais fort heureusement des passages consacrés à Lewis, le petit ami de Summer, nous permettent de nous évader et de reprendre notre souffle avant de redescendre dans l'enfer de cette cave. 

Lewis cherche désespérément sa petite amie, il est prêt à tout pour la retrouver et son acharnement m'a un peu fait mal au cœur. Certes, le fait qu'il refuse de baisser les bras est attendrissant, mais comment avancer quand Summer semble s'être volatilisée et qu'il n'y a aucun indice? 
C'est d'ailleurs là que le bât blesse un peu, cette espèce de pressentiment limite "divin" qu'il ressent à propos d'une personne en particulier et qui va bien sûr permettre de faire avancer l'enquête ne m'a pas forcément convaincue. Cependant, l'auteure réussit à rebondir et à reprendre en main son récit, ce que j'ai grandement apprécié.

D'autres passages sont consacrés au passé de Trèfle et nous donnent un aperçu de son évolution. Nous comprenons qu'il a eu une relation tordue avec sa mère, ce qui l'a probablement conduit à devenir celui qu'il est aujourd'hui, mais aussi avec les femmes
Quant aux filles, leurs réactions sont crédibles, naturelles, du moins autant qu'elles peuvent sembler l'être vu leur situation. L'une d'elles a choisi de coopérer, une autre préfère faire profil bas et obéir plutôt que subir des représailles, une autre se rebelle ouvertement quitte à y laisser des plumes. Elles ont cependant toutes un point commun: la peur, car Trèfle est loin d'être un enfant de chœur!
 
Je mets toutefois un petit bémol en ce qui concerne le personnage de Rose, la première (car plus ancienne) fleur de Trèfle: j'aurais souhaité que l'auteure aille encore plus loin avec elle. Au fur et à mesure que l'on avance dans le récit, on nous raconte son histoire et on comprend assez vite qu'elle tient une place toute particulière dans la vie de Trèfle. J'aurais aimé que les choses soient encore plus poussées qu'elles ne le sont déjà, même si dans l'état elle suffisent à expliquer pas mal de choses à propos du comportement de Rose.

J'ai pu voir que certaines personnes trouvaient la fin trop rapide et bâclée, mais pour ma part je l'ai trouvée très bien telle quelle. Certes, il y a un petit détail évoqué par Natasha Preston que j'aurais aimé voir plus exploité, mais je reste satisfaite de cette conclusion et de ce livre dans sa globalité.

lecture très agréable

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Throwback Thursday Livresque #16

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Il s'agit d'un nouveau rendez-vous qui a lieu sur le blog de BettieRose Books. Il s’agit de parler d’une lecture plus ancienne sur un thème en particulier.


Cette semaine, le thème est: noir et sans espoir ou lumière et plein d'espoir.



Ce thème m'a donné du fil à retordre, je ne savais pas trop de quel livre vous parler. Je lis pourtant pas mal de livres policiers et de thrillers mais aucun ne me semblait convenir. Puis j'ai repensé à un petit livre que j'ai lu aux débuts du blog. Certes, du coup je triche un peu, puisqu'il s'agirait plutôt (selon moi) d'aller du noir vers la lumière, mais finalement ça me plaît bien ^^


J'ai donc choisi:

"La vie, c’est pas pour les enfants". Et certainement pas celle de Slimane, onze ans, terrorisé par son père, "le Démon", alcoolique et violent. Heureusement, il y a Maxence, son grand frère, qui invente pour eux un monde de soleil, de bonheur et de rire. Avec lui, Slimane peut tout supporter. Mais pas Maxence. Qui choisit de partir pour de bon au pays sans adultes.

Je n'en dirai pas plus afin de ne pas vous gâcher le plaisir de découvrir ce bouleversant récit si le cœur vous en dit!

mercredi 19 avril 2017

Partir

J'ai voulu ce livre dès que mon regard a aperçu cette couverture. Alliée au résumé alléchant et au fait qu'il soit classé thriller, impossible de résister!

Parfois, il faut savoir quitter sa vie... Un matin comme un autre à Manchester. Ben Coleman se réveille, sa femme Emily n'est pas près de lui. Elle n'est pas non plus dans la maison. Il commence à la chercher, sans trop d'inquiétudes... au début. 
Londres. Ce matin, Emily est arrivée en train de Manchester. Derrière elle, elle a laissé sa vie. Un mari charmant, un fils adorable, une maison ravissante. Sa nouvelle existence? Une fausse identité, un appartement miteux, un travail sans avenir... Qu'est-ce qui peut ainsi pousser une femme à abandonner une vie en apparence équilibrée? Que cherche-t-elle à fuir?

Je ressors assez perplexe de cette lecture: je n'ai pas détesté ce livre, mais je ne l'ai pas franchement apprécié non plus.
D'un bout à l'autre, on se demande ce qu'Emily a bien pu faire de si horrible pour qu'elle en arrive à penser que son mari et Charlie seraient bien mieux sans elle. Je n'arrêtais pas de me demander comment cette femme pouvait vivre en ayant abandonné fils et mari et j'avoue avoir eu beaucoup de mal à la comprendre.
Bon, c'est vrai, c'est facile de dire "comment elle a pu faire ça, abandonner son fils, etc..." alors que je n'ai jamais vécu sa situation, mais j'avais du mal à croire que tout dialogue pouvait être définitivement rompu entre Emily et son mari.

L'auteure a choisi de nous faire sans cesse voyager entre passé et présent. Elle nous raconte l'enfance d'Emily et sa sœur jumelle Caroline, les jours pas toujours très roses entre une mère dépassée par le fait d'avoir eu des jumelles alors qu'elle espérait un garçon et un père démissionnaire qui au fond ne voulait justement pas devenir père. 
Caroline est malheureuse, elle navigue entre hôpital et anorexie, elle sent qu'elle n'était pas désirée, tandis qu'Emily est plutôt du genre joyeuse mais toujours lisse et sage.

Emily met à mal cette belle image en partant sans rien dire du jour au lendemain. Je n'ai pas été convaincue par sa nouvelle vie, j'ai plus eu l'impression d'assister à une crise d'ado à retardement tant son comportement m'a souvent paru aberrant, entre soirées, alcool et drogue... 
J'ai eu beaucoup de mal avec cet aspect de sa vie: elle plaque toute sa vie et pour oublier le drame elle fait la fête en sniffant de la drogue? Sérieux? 
J'ai eu l'impression qu'elle rattrapait son retard et agissait comme sa sœur Caroline mais avec vingt ans de retard. Certes, elle n'est pas fière d'elle-même et se promet d'arrêter mais sans pouvoir y arriver. Bref, je n'ai pas du tout adhéré aux choix de notre héroïne et j'avoue que ça ne m'a pas franchement aidée à persévérer.

Autre point noir: le fait que ce livre soit classé "thriller". Là, il va falloir m'expliquer.Je n'ai pas eu l'impression de lire un thriller, mais plutôt un roman contemporain sur les thèmes de la culpabilité, de l'amour et du pardon.
Oui, un drame va se jouer dans ce livre, mais aussi poignant soit-il, à mes yeux ça ne suffit pas pour que ce soit considéré comme un thriller.

Nous suivons donc Emily, qui traîne sa culpabilité telle une âme en peine. Nous avons donc droit à des flashbacks, et si cela en a perturbé certains, pour ma part je n'ai pas trop été larguée.
Je trouve que l'idée de consacrer plusieurs passages du point de vue de Ben était très bonne, cela m'a permis de casser le rythme parfois plombant de cette lecture. Le voir se démener pour retrouver sa femme était très touchant, lui non plus ne comprend rien à la situation, et ça m'a rassurée de voir que je n'étais pas la seule à ne pas y voir très clair dans cette affaire.

Reste la toute fin, qui a le mérite d'éclairer enfin notre lanterne. Enfin nous avons toutes les explications, et j'ai envie de dire que c'était pas trop tôt!
J'avoue, je me suis souvent ennuyée, me demandant quel secret Emily pouvait bien cacher, mais une fois que toutes les pièces du puzzle se sont mises en place et que j'ai pu appréhender toute la scène dans sa globalité, j'ai mieux compris ses motivations et surtout je l'ai mieux comprise, elle.
J'avais plus ou moins deviné certaines choses, mais il me manquait certains détails, qui faisaient que l'ensemble restait bancal.

Cependant cette fin, aussi bonne qu'elle soit, ne rattrape pas tout le reste. J'ai trouvé le temps long; l'atmosphère pleine de secrets, bien qu'utile et bien travaillée, m'a plus plombée qu'autre chose.
J'attendais tout autre chose de ce livre, j'espérais plus d'actions et de rythme, mais le résumé et la catégorisation thriller ont fait que je me suis lourdement trompée. 

Je pense cependant qu'il peut plaire à beaucoup, car le mystère est savamment entretenu jusqu'à la fin, qui permet de jeter enfin toute la lumière sur l'histoire. Mais si vous n'aimez pas rester dans le flou du début à la fin, alors clairement passez votre chemin.

lecture sympa, sans plus

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mardi 18 avril 2017

Les Outrepasseurs, tome 3 - Le Libérateur

Pour une fois, j'étais vraiment triste à l'idée de terminer une saga et pourtant impatiente de retrouver cet univers si spécial et incroyable...

Un terrible hiver s'abat sur la Grande-Bretagne. Peter, qui a été sauvé par Arnaut, se retrouve seul, car le Chasseur et le lion d'Arnaut sont affectés par la disparition de la magie. Arnaut tombe dans un coma profond, auquel il semble n'y avoir aucune solution. Jusqu'à ce que Peter comprenne que le sous-sol de Lion House regorge de ressources cachées...

Je crois que je peux le dire haut et fort: cette saga a été une des rares dont j'ai enchaîné les tomes aussi rapidement. Avant d'ouvrir le blog, il m'arrivait régulièrement de marathonner une série (Les Chevaliers d'Emeraude, L'Âme du Temple, Le Cycle de Pendragon...) mais j'éprouvais parfois comme une lassitude durant ma lecture.
Rien de tout ça ici heureusement, mais plutôt une grande hâte à chaque fois de retrouver l'univers des fés.

Cindy van Wilder sait comment attraper son lecteur dans ses filets pour ne plus l'en libérer avant la fin. J'ai tourné les pages avec frénésie, happée dans cet autre monde, dans ce Londres si familier et pourtant si déroutant.
Une fois encore, l'auteure ne ménage pas ses personnages, surtout Noble, qui continue de s'en prendre plein la figure. Autrefois souverain incontesté, le voilà mis en grande difficulté et pour la première fois il doit faire face à la rébellion des siens. 
Tandis qu'il cherche une solution à ses maux, Peter œuvre lui aussi dans l'ombre afin de se libérer de la malédiction du Chasseur, sauf que rien ne se passe comme prévu... Quant à Snezhkaïa, elle continue de faire des siennes, bien décidée à se venger avant qu'il soit trop tard pour elle et les siens. 

Petite nouveauté qui m'a fait plaisir: plus d'extraits des archives des Outrepasseurs  chaque début de chapitre ici, mais l'histoire du Chasseur, contée par lui-même. Nous en apprenons davantage encore sur les fés, sur la Trois fois Morte Trois fois Née et sur l'influence des contes en général.
Tout y trouve un nouveau sens, c'est très bien fait et j'ai vraiment beaucoup aimé comment tout cela est amené.

Nos héros vont trouver une aide très précieuse bien qu'inattendue de la part des Ferreux, qui apportent un nouveau souffle à cette série qui n'en manque pourtant pas. L'auteure a su se renouveler et évoluer tout au long de ces trois tomes. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, pas même dans le second tome, ce qui n'était pas une mince affaire tant en règle générale ces tomes servent souvent de transition entre le premier et le troisième.

La fin est également une réussite, même si j'avoue que le sort réservé à certains personnages m'a un peu serré le cœur. Mais la bonne nouvelle, c'est que le quatrième tome sort bientôt, ce qui me permettra de faire durer encore le plaisir de lire cette saga épique et de rester encore un peu en compagnie de ces personnages si attachants que je vais avoir du mal à quitter.

lecture très agréable

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samedi 15 avril 2017

La danse des ombres, tome 1

J'avoue que je n'étais pas du tout inspirée pour cette session du challenge "Un mot, des titres". C'est donc complètement par hasard que je me suis décidée pour celui-ci...

Lorsque Vanessa Adler commence les cours au sein de la prestigieuse Académie du New York Ballet, elle cherche autant à devenir une étoile qu'à retrouver sa sœur, brillante élève de l'école jusqu'à sa mystérieuse disparition. Mais sa quête se complique lorsque son talent attire l'attention du grand chorégraphe Josef Zhalkovsky: la jeune fille est choisie pour incarner le premier rôle de L'oiseau de feu de Stravinsky. Elle est alors loin d'imaginer quelle puissance maléfique a jeté son dévolu sur elle...

Etonnamment, j'ai passé un très bon moment avec ce livre. Peut-être est-ce dû au fait que ce soit un thriller, certes estampillé jeunesse, mais qui était tout de même très agréable à suivre. Certes, l'intrigue était par moments assez prévisible, mais rien de bien méchant.

Nous suivons donc Vanessa, qui entre en première année à l'Académie du New York Ballet, pas tant pour devenir danseuse que pour tenter de retrouver sa sœur Margaret, élève elle aussi à l'Académie trois ans auparavant mais qui a brusquement disparu sans laisser de traces.
Vanessa est naturellement douée pour la danse et elle se fait donc remarquer par le chorégraphe, Josef, qui lui offre le rôle principal du ballet que compte monter l'Académie: L'oiseau de feu de Stravinsky. C'est le début d'une longue série de répétitions, d'autant plus que Josef semble bien décidé à monter une chorégraphie qui a été enlevée du ballet car réputée très difficile, La danse du feu, dont il semble persuadé que Vanessa réussira à l’exécuter...

Je n'en dis pas plus afin de ne pas vous spoiler, mais bien sûr les choses ne vont pas se passer tout à fait comme prévu, entre la complexité des pas et les mystères qui semblent entourer cette production, Vanessa n'est pas au bout de ses peines et de ses surprises.
Vanessa et ses amis ne tardent pas à se rendre compte que les danseuses qui ont précédemment obtenu le rôle ont toutes fini par craquer sous la pression et par disparaître - et chaque fois, une fugue a été invoquée.

J'avoue que j'étais curieuse de savoir ce qui avait bien pu arriver à ces filles. Tout comme Vanessa, je me suis demandé pourquoi Margaret avait choisi de disparaître et quel mystère pouvait bien entourer l'Académie et la fameuse danse du feu.
Yelena Black a su piquer ma curiosité, je me suis posé tout un tas de questions, et même si très vite on comprend à quels personnages faire confiance et de qui se méfier, le mystère reste entier jusqu'au bout, ce qui est au final une assez bonne chose.

J'avoue également qu'à un moment j'ai eu très peur que l'auteur nous serve un énième triangle amoureux. Heureusement ce n'est pas vraiment le cas, mais pour le coup j'ai trouvé notre héroïne vraiment très naïve. C'est d'ailleurs à mes yeux le point faible du roman: les personnages sont bien trop caricaturaux. 
Nous avons donc Vanessa, une jeune fille qui entre à l'Académie pour tenter de comprendre pourquoi sa sœur Margaret a disparu. Celle-ci rêvait de devenir une grande danseuse, elle travaillait dur mais semble avoir tout plaqué à cause de la pression. 
Vanessa, elle, est naturellement douée pour la danse. Elle ne rêve pas particulièrement de devenir étoile mais elle réussit tout ce qu'elle entreprend, on a l'impression qu'elle n'a pas besoin de se forcer et de travailler d'arrache-pied pour réussir et c'est un peu facile.
Les personnages secondaires (et surtout les amis de Vanessa) ne sont pas suffisamment approfondis et c'est dommage, car il y avait clairement de quoi faire, surtout qu'ils ont l'air super sympa.

Et le pire? Le clivage Zep/Justin. Le premier, c'est le beau gosse ténébreux que toutes les filles s'arrachent et qui bien sûr craque sur Vanessa, alors qu'elle n'est qu'une petite chose fragile et insignifiante qui s'étonne que ce mec si parfait puisse s'intéresser à elle (mode ironie on). Le second, c'est le mec mystérieux qui conseille à Vanessa de rester sur ses gardes et de se méfier de Zep. Bouh le vilain, il est jaloux! A moins que...? (ahem désolée, ironie quand tu nous tiens ^^)

Bref, les clichés ont la vie dure, mais heureusement que l'atmosphère angoissante rattrape un peu tout ça! C'est clairement LE bon point de cette histoire, et pour tout dire c'est à cause de cette montée crescendo de l'angoisse que j'ai bien envie de me laisser tenter par le tome 2 (je l'admets, je m'étonne moi-même sur ce coup...) 
C'est vrai que j'aurais aimé avoir plus d'éclaircissements, rester ainsi dans le flou jusqu'à la fin c'est bien, mais c'était parfois un peu longuet, surtout qu'à force les mêmes questions finissent par revenir encore et encore.

J'admets également que l'arrivée du fantastique m'a parue un peu tirée par les cheveux. L'histoire des silhouettes est bien amenée et bien exploitée, mais pour le reste je suis dubitative. En fait, je n'ai pas trouvé ça crédible. Je crois que j'attendais autre chose, quoi je ne sais pas trop, mais certainement pas ça.
J'espère donc que le tome 2 nous apportera davantage de réponses, car il reste encore un certain nombre de zones d'ombre à éclaircir. 

lecture agréable

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Ce livre a été lu dans le cadre du challenge "Un mot, des titres" chez Azilis.
https://aziquilit.wordpress.com/

Tous les billets pour cette session "Danse" sont disponibles ici!

dimanche 9 avril 2017

Je m'appelle Requiem et je t'...

Quand j'étais ado et que je n'avais plus rien à lire, je me tournais vers les Frédéric Dard de mon père. Je n'en plus rouvert un seul depuis, mais ce bouquin-là avait l'air aussi déjanté que ce que j'avais pu lire à l'époque...

Moi, vous ne me connaissez pas encore, mais ça ne va pas tarder. Je m'appelle Estéban Lehydeux, mais je suis plus connu sous le nom de Requiem. Je suis curé, ça vous en bouche un coin? Oubliez tout ce que vous savez sur les prêtres classiques, je n'ai rien à voir avec eux, d'autant que j'ai un truc en plus: je suis exorciste. Je chasse les démons. Bon pas tous, parce que je dois d'abord gérer les miens, surtout quand ils font du 95 D, qu'ils dandinent du prose et qu'ils ont des yeux de biche. Chasser le diable et ses comparses n'est pas de tout repos, je ne vous raconte pas. Enfin si, dans ce livre. Ah, un dernier détail: Dieu pardonne, moi pas.

J'ai passé un très bon moment en compagnie de ce livre, qui n'a pas à rougir de la comparaison avec Frédéric Dard. L'exercice n'est pourtant pas simple, nombreux sont ceux à s'y être essayés et à s'être cassé les dents. Il est en effet difficile de ne pas sombrer dans la vulgarité, et c'est souvent là que le bât blesse.

Fort heureusement, rien de tout ça ici. Oui Requiem a la langue bien pendue, il a une sacrée gouaille, un humour décapant et un langage fleuri assez incroyable pour un prêtre, et c'est ce qui m'a plu.
Certains pourraient être choqués par les libertés que prend notre cureton face à la religion (surtout en matière de chair) et là je ne peux rien pour vous à part vous conseiller de passer votre chemin! Il a ses arrangements avec le "patron", ses excuses sont souvent bidon, mais elles ont le mérite de faire sourire.

Requiem va se retrouver mêlé à une sordide histoire en voulant aider Martine, actrice de films pour adultes qui a reçu une proposition de tournage pour le moins singulière et (n'ayons pas peur des mots) dégueulasse. Très vite, notre curé va se retrouver à s'occuper de très près de la jolie Martine et à naviguer du côté obscur d'internet afin de savoir qui se cache derrière tout ça.

Honnêtement, l'enquête par elle-même n'est pas ce qui m'a le plus intéressée dans ce roman. J'étais quand même curieuse de voir de quelle manière Requiem allait bien pouvoir s'occuper de ces démons-là (puisqu'il s'agit de son gibier préféré) sans attirer l'attention de la police, mais à part ça on reste plutôt en surface. 
Ce n'est pas l'intrigue de l'année, de celles qui vous tiennent en haleine ou autre: non, ce qui est intéressant ici, c'est de voir comment notre curé va s'en sortir, s'il va sortir l'artillerie lourde et dézinguer à tout va ou la jouer en finesse (chose qu'il ne semble pas connaître).

Bref, ça file à cent à l'heure, et à peine le temps de s'installer que c'était déjà terminé: dommage! Mais la bonne nouvelle, c'est que Requiem revient bientôt! J'espère que ses nouvelles aventures seront aussi déjantées mais aussi un poil plus creusées. J'ai envie de voir cet univers s'étoffer et de passer plus de temps avec ce curé qui a le mérite de tout faire bouger!

J'ai lu ce livre en LC avec Tautiton, pour lire son avis c'est par ici! 

lecture très agréable

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